Tout ce tintouin a pour origine une plainte en diffamation lancée par Xavier Niel, l'actionnaire principal d'Iliad (maison mère de Free et Alice), mais surtout la manière dont la Justice a décidé de "dire le droit".
Plutôt que de revenir sur les péripéties vécues par Vittorio de Filippis, nous vous invitons à lire le récit détaillé du Monde. Passé l'évenement et l'émotion qu'il continue de susciter, nul doute que le débat sur la diffamation et la liberté de la presse ne manquera pas de ressurgir.
Pourquoi Vittorio de Filippis a-t-il été déféré "manu militari" devant Muriel Josié, l'une des juges d'instruction du Tribunal de Grande Instance de Paris ? En tant que directeur de la publication en 2006, M. de Fillipis est considéré comme le responsable principal du délit éventuel de diffamation, lié à un article de presse écrit par un journaliste de sa rédaction.
Le problème est que l'article n'est pas directement incriminé. Selon Le Monde, la plainte ciblerait le commentaire d'un internaute publié sur le site de Libération le 27 octobre 2006, en marge d'un article titré "Deux ans avec sursis pour le patron de Free". Ce n'est pas la première fois que le journal Libération est poursuivi par Xavier Niel pour diffamation. Les plaintes ont toujours été déboutées, et Xavier Niel condamné à verser des dommages et intérêts pour "procédures abusives" rappelle d'ailleurs le journal.