42% des Français possèdent un smartphone dysfonctionnel : et vous ?
Deux centres de recherche, une université, une école d'ingénieurs et un institut de mesures & analyses : il fallait au moins ça pour réaliser ce "Sondage sur l'obsolescence de nos smartphones" porté par le CNRS. Et les résultats donnent froid dans le dos.
Premier constat : 42% des Français vivent avec un téléphone dysfonctionnel. Or, les problèmes arrivent tôt, très tôt ! Ils débutent pour moitié l'année même suivant l'achat du smartphone, tandis qu'un autre quart se présente lors de la 2ème année.
Première cause de dysfonctionnement : les logiciels et les applications. Les logiciels surtout, qui pêchent par un manque de mises à jour, par l'arrivée de bugs et lenteurs inopinés, et autres disparitions soudaines de certaines fonctionnalités.
Finalement, les dysfonctionnements purement matériel sont plus rarement en cause. Première citée : la batterie usée qui ne tient plus ou peu la charge, dans 28% des cas. Le stockage saturé arrive en 2ème position (23% des cas), et la lenteur en 3ème position (23% des cas).
Malheureusement, nombreux sont ceux qui finissent par s'habituer à cette cohabitation souvent décevante, ou pour le moins désagréable. Malgré la gêne, seuls 1/3 des problèmes sont résolus, tandis qu'un autre tiers est toujours là 2 ans plus tard ! Voilà sans doute pourquoi les Français ont tendance à changer régulièrement de smartphone (tous les 2 à 3 ans environ), lassés de cette dégradation progressive, et n'attendent pas que le smartphone soit véritablement cassé.
Quels sont les leviers d'amélioration ?
Pas sûr que la résolution de ces problèmes vienne des utilisateurs : l'étude pointe avant tout les points sur lesquels concepteurs, développeurs et autres designers vont devoir se concentrer...
1er enjeu : la durée de vie des logiciels
Les fabricants de smartphones l'ont bien compris : il faut allonger la durée de vie des logicels, ce qui passe par une garantie de mises jour plus longues, mises à jour de sécurité comprises.
On a ainsi vu Google passer de 3 à 7 ans de mises à jour incluses sur ses derniers modèles. Idem pour les derniers nés de Samsung depuis la série des Galaxy S24 et des Galaxy Z Flip6 et Z Fold6. Chez Apple, les iPhone promettent quant à eux 6 ans de mises à jour, tandis que Xiaomi reste à la traîne avec 4 ou 5 ans seulement.
2ème axe : les applications
"Stockage saturé, ralentissements assurés !" pourrait-on dire. Aux développeurs de créer des applications plus légères pour éviter la lenteur et préserver la batterie et la capacité de calcul des processeurs.
Mais à nous aussi, utilisateurs, de penser à supprimer les applications pré-installées inutiles, à trier puis sauvegarder sur le cloud ou ailleurs des milliers de photos et vidéos. L'IA de plus en plus présente devrait nous y aider. Et pourquoi ne pas aussi ajouter une carte micro-SD ?
3ème point de progression : améliorer la réparabilité
Faciliter la réparation de nos smartphones est aussi une urgence. Samsung excelle déjà et propose de nombreux modèles avec des indices de réparabilité supérieurs à 8/10. Apple a clairement pris le problème à bras le corps avec son nouvel iPhone 16e : l'ouverture de la coque et la fixation nouvelle des composants simplifie largemnt le changement d'un composant défectueux.
Mais pourrait-on imagnier d'autres innovations pour enfin pouvoir réparer soi-même ?