Selon le communiqué diffusé par Bouygues Telecom et SFR, l'accord signé ce vendredi repose sur deux principes : "d’une part, la création d’une société ad-hoc commune, qui gérera le patrimoine des sites radio mis en commun ; d’autre part, la prestation de service de RAN-sharing que se rendront mutuellement les opérateurs en 2G, 3G et 4G sur le territoire partagé." La finalisation du réseau cible est annoncée pour fin 2017.
Grâce à cet engagement, Bouygues et SFR peuvent envisager un avenir plus serein quant au déploiement du très haut débit mobile par exemple. L'avènement massif des nouveaux usages de l'internet mobile ne leur donne pas d'autres choix que d'investir dans des infrastructures très coûteuses. Mais pour proposer une couverture et une qualité de services rapidement, il a semblé nécessaire pour les deux opérateurs de ne pas réfléchir individuellement. Cet accord va en effet leur permettre de réduire leurs frais, de 30% pour les coûts de maintenance et de 20 % pour les investissements selon Les Echos.
Toutefois, bien que l'accord ait reçu l'approbation de l'ARCEP, celui-ci a rappelé qu'il existe plusieurs conditions à respecter. Tout d'abord, malgré le partage des réseaux, les deux opérateurs doivent garder une autonomie stratégique et commerciale. Cet élément a été confirmé par les signataires : "chaque opérateur conservera une capacité d’innovation autonome ainsi qu’une indépendance commerciale et tarifaire totale, et continuera de proposer des services différenciés grâce à la maîtrise de son cœur de réseau et de ses fréquences." Ensuite, ce rapprochement ne doit pas remettre en cause la concurrence existante sur le marché des mobiles, en écartant du champ de bataille Orange ou Free. Enfin, les opérateurs doivent garantir que cet accord aura des effets bénéfiques aussi pour les utilisateurs, en ce qui concerne l'amélioration des services mobiles.