Le lancement de la Freebox V7 ne semble plus être qu’une question de jours : c’est ce que suggère le démarrage de la machine à teasing chez Free. Alors que le décollage de la nouvelle Freebox semble imminent, retour sur les raisons qui rendent ce lancement si important pour Free et sa maison-mère Iliad.
La Freebox V7 pour relancer la machine commerciale
Les derniers résultats d’Iliad ne trompent pas : la machine à recruter des abonnés s’est enrayée depuis le début de l’année, d’abord sur le fixe, puis sur le mobile. Les produits phares de la marque, Freebox Révolution et forfait à 19,99€, doivent en effet faire face aux offres à prix cassé des autres opérateurs. Cette concurrence effrénée a conduit Free à revoir sa stratégie commerciale, en adoptant la politique de prix réduits pendant 12 mois de ses rivaux, en plus de ses promos ponctuelles en vente privée.
Une solution d’urgence qui a produit ses premiers fruits cet été, selon la maison-mère Iliad. Mais on ne voit guère la marque de Xavier Niel prospérer à long terme sur ce modèle. Elle s’oriente au contraire vers une stratégie plus rémunératrice pour cette nouvelle Freebox V7, qui sera « très haut de gamme » avec « des niveaux de prix plus élevés », a indiqué le groupe au printemps dernier.
La Freebox V7 pour refaire de Free un opérateur innovant
Free s’est toujours démarqué par des produits et services de rupture, aussi bien sur le plan technique que sur le plan commercial. Ainsi du lancement de la première offre triple play (Internet+TV+téléphone) via sa première Freebox, modèle devenu depuis la norme sur le marché Internet grand public. Ou encore de l’invention du forfait à 0€ couplé à un abonnement Freebox, adopté par des générations d’ados, lui aussi devenu un standard du marché. Sans oublier la Freebox Révolution, qui avait sérieusement dépoussiéré le segment de l'Internet fixe il y a maintenant... huit ans.
On attend donc forcément monts et merveilles de cette nouvelle Freebox, que les dirigeants du groupe présentent déjà comme « très avancée, très disruptive, qui ne correspond à rien sur le marché » (X. Niel), ou « du jamais vu » (Thomas Reynaud, DG d’Iliad). On n’en saura évidemment pas plus, comme d’habitude, bien que des indices glanés çà et là permettent d’anticiper quelques caractéristiques de la Freebox V7. Au vu de l’environnement concurrentiel et technologique actuel, il serait notamment très surprenant que cette nouvelle Freebox ne réponde pas aux nouveaux enjeux de la maison connectée.
La Freebox V7 dans la bataille des assistants vocaux ?
En effet, on voit mal Free rester passif à l’heure ou Amazon Echo, Google Home et autres Apple HomePod commencent à investir les salons des Français. Face à cette offensive, les opérateurs tricolores n’entendent pas être relégués au seul rôle de fournisseur de tuyaux, et comptent bien se replacer au centre du jeu avec une palette de services liés à la domotique ou à la vie quotidienne. Objectif : déployer leurs propres services monétisables et conserver la donnée, nerf de la guerre, au sein de leur écosystème. C’est notamment le cas d’Orange, qui mitonne le lancement de son propre dispositif, Djingo, annoncé pour cet automne.
De même, quelques fuites permettent d’envisager cette nouvelle box de Free au cœur d’un réseau domestique intelligent à piloter via un assistant virtuel. Plus largement, cette Freebox V7 promet d’être l’aboutissement d’une réflexion sur les usages : pour la concevoir, les équipes de Xavier Niel et ses équipes confient ainsi s'être demandé comment faire pour « qu'un jeune de 20 ans qui ne lâche pas son smartphone ait envie d'une box ».
Une nouvelle Freebox pour les oubliés du débit
Enfin, le lancement de cette nouvelle Freebox devrait être l’occasion pour Free de présenter sa solution pour les internautes tributaires d’un mauvais débit ADSL. Dans le cadre de l’accord « New Deal » passé entre l’Etat et les opérateurs en janvier dernier, Orange, SFR, Bouygues et Free s'engagent à densifier significativement leur couverture 4G, mais aussi à « proposer, sur leur réseau mobile, en 2018 (…) une offre de ‘4G fixe’ destinée au grand public ».
A ce jour, Free est le dernier opérateur à ne pas proposer un tel abonnement, identifié par le gouvernement comme l’une des solutions devant permettre à tous les Français de bénéficier d’au moins 8 Mb/s d’ici à 2020. Lacune qui sera vraisemblablement comblée, pourquoi pas via une technologie hybride permettant d’agréger 4G et ADSL, sur au moins une des nouvelles Freebox que s’apprête à lancer l’opérateur. Car une chose est sûre, il y a en fait dans les cartons de Free deux nouvelles box, une information donnée par le groupe lui-même au printemps dernier.