Le Roaming, nouveau cheval de bataille du début d'année
Les opérateurs mobiles ont commencé l'année 2014 en se positionnant sur le service du roaming. Intéressant pour une grande partie des abonnés voyageurs, la suppression des frais d'itinérance à l'étranger est devenu un des critères de choix pour une offre mobile cette année.
Les forfaits premium des opérateurs et de leur marque low-cost ont axés leurs avantages sur l'utilisation de son smartphone au-delà des frontières de la France métropolitaine. Ce service s'est d'abord présenté sous la forme d'un avantage limité dans la durée. En clair, une enveloppe "roaming", composée le plus souvent d'un quota d'internet mais aussi parfois d'appels et de SMS, pouvait être consommée depuis certains pays dans une limite située entre 7 et 60 jours par an. Le service s'est ensuite plus ou moins assoupli chez quelques opérateurs qui ont enlevé cette restriction de période. De son côté, Free Mobile a opté pour un système de Pass Destination limité à 35 jours par an et par pays.
En ce qui concerne les destinations, la majorité de celles incluses sont les départements d'outre-mer et les pays situés dans la zone Europe. Les opérateurs ont ainsi anticipé la volonté de la Commission Européenne qui a acté la suppression des frais d'itinérance en Europe pour la fin d'année 2015.
Afin de bien comprendre et de bien choisir l'offre qui répond le mieux à vos besoins, Ariase a profité de cette nouvelle bataille pour lancer son tableau comparatif des forfaits mobiles qui incluent un service de "roaming".
La 4G prend ses aises en métropole
Après avoir lancé leurs forfaits 4G, Orange, Bouygues et SFR ont étendu leur très haut débit mobile à leur marque low-cost. Ainsi début janvier 2014, B&YOU, Sosh et RED de SFR proposaient la 4G sur leur offre premium. Ils seront suivis par La Poste Mobile, Numericable, Joe Mobile, NRJ Mobile, Prixtel, Virgin Mobile... La majorité des opérateurs permet donc aujourd'hui à leurs abonnés, de surfer plus vite sur leur mobile, et généralement sans surcoût. La 4G demande toutefois d'être équipé d'un smartphone compatible. Mais en une année, les modèles low-cost ou premium se sont largement multipliés.
Au niveau du déploiement, Orange a gardé un rythme très soutenu en début d'année jusqu'au mois de juin où il a dépassé son concurrent Bouygues Telecom, et donc gagné la tête du classement. L'opérateur historique aura ouvert plus de 2500 supports en 2014 sur l'ensemble du territoire métropolitain. Le déploiement chez Bouygues, SFR et Free a été beaucoup plus calme, même si un regain d'activité s'est fait sentir en fin d'année.
En juillet 2014, l'ARCEP a publié son observatoire de la couverture et de la qualité des services mobiles, et en a profité pour corriger les cartes 4G des quatre opérateurs. Selon l'Autorité de régulation, à mi-2014, Bouygues couvrait 70% de la population, Orange 66%, SFR 30% et Free Mobile 24%. Cet automne, Bouygues annonce couvrir 71% de la population, Orange 72% et SFR 50%.
Free Mobile devrait réussir à rattraper son retard en 2015, grâce notamment à l'accord de l'Arcep qui l'autorise à utiliser la bande de fréquences 1800 MHz pour la 4G. Bouygues avait pu profiter de ce refarming un an auparavant, ce qui lui avait permis de s'imposer rapidement sur le territoire.
De son côté, SFR pourra compter sur la mutualisation de son réseau avec celui de Bouygues. Les deux opérateurs ont signé un accord en février 2014, qui leur permettra d'avancer à deux sur le déploiement, en réduisant les coûts de maintenance et les investissements. L'ARCEP a toutefois posé trois conditions : garder une autonomie stratégique et commerciale, ne pas remettre en cause la concurrence, améliorer les services mobiles pour les utilisateurs. La finalisation du réseau cible a été annoncée pour fin 2017.
Plus de débit... théorique ?
Après la 4G, est arrivée en 2014 la 4G+ ou 4G LTE-Advanced. Bouygues a ouvert les hostilités en juin en commençant à commercialiser cette nouvelle technologie, qui consiste à agréger au moins deux bandes de fréquences pour booster les débits. Orange a suivi en septembre, puis SFR qui a couvert sa première ville Toulon au mois d'octobre. Free Mobile pourra lui aussi proposer la 4G+ à ses abonnés grâce à l'agrégation de la bande 2.6 GHz et la 1800 MHz qui lui sera bientôt accessible, comme nous l'évoquions plus haut.
Mais alors que les opérateurs promettent des débits de plus en plus impressionnants, l'ARCEP n'a pas manqué de les rappeler à l'ordre au mois de juin. Son enquête sur la qualité des services mobiles a permis de révéler des résultats hétérogènes et parfois bien décevants. Le réseau d'Orange est sacré numéro un devant celui de Bouygues qui double SFR, et Free Mobile reste en queue de peloton. L'opérateur historique obtient 213 indicateurs de mesure de la qualité de service au-dessus de la moyenne, contre 75 pour Bouygues, 38 pour SFR, et seulement 2 pour le quatrième arrivé. Par ailleurs, bien que les débits 3G semblent en amélioration chez les quatre opérateurs, ils restent toutefois bien en-dessous des seuils théoriques.
A ce bilan du gendarme des télécoms, s'ajoutent dans la pratique des pannes de réseau bien fâcheuses pour certains abonnés. SFR a connu cet été une série noire nationale, à la fois sur son réseau mobile en juillet, puis sur son service domotique Home by SFR en août. Orange a aussi fait face à un incident début juillet dans le département de Haute-Garonne, privant de téléphone mobile des milliers d'abonnés Orange mobile mais aussi Free mobile (en itinérance).
2014, l'année des rapprochements
Mais l'année 2014 a également été marquée par le rachat de SFR par Numericable pour 13.5 milliards d'euros. Quelques mois plus tard, le câblo-opérateur a aussi mis la main sur Virgin Mobile, le premier MVNO de France en terme d'abonnés. Le nouveau groupe devient ainsi un mastodonte dans le secteur des télécoms en rassemblant des forces sur l'internet fixe et le mobile. Si les abonnés n'ont vu aucune conséquence aujourd'hui sur leurs forfaits, il en sera sans doute autrement en 2015. Par exemple, la marque Virgin Mobile remplacera-t-elle RED de SFR ?
Bouygues Telecom a également opéré quelques changements en transformant sa marque low-cost B&YOU en une gamme de forfaits sans engagement, à côté de ses forfaits Sensation. En difficulté, l'opérateur a choisi de réaliser des économies sur les dépenses de fonctionnement, et en a profité pour simplifier ses offres auprès de ses clients.