Le groupe Iliad - propriétaire de Free et Alice - devrait donc être en mesure de bénéficier d'une bande de fréquence de 5Mhz. La direction de Free s'est déclarée "très heureuse de cette démarche volontariste et concurrentielle du gouvernement et de l'ARCEP". La prochaine étape sera l'attribution définitive d'ici l'été.
Par la suite, Free devra casser sa tirelire pour financer la constitution d'un réseau GSM/3G sur tout le territoire métropolitain. Cela prendra du temps et de l'argent. Free évoque un milliard d'euros d'investissement pour s'offrir une infrastructure nationale. Impossible sauf à faire le coucou sur le réseau des opérateurs en place" estime en revanche Martin Bouygues.
En partant de zéro, Free aura fort à faire pour percer dans le secteur. Si l'arrivée d'un nouvel entrant est synonyme d'espoir de baisse des prix, il convient néanmoins de tempérer les choses. Free ne pourra pas chambouler le marché d'un coup de baguette magique. Même si après l'ADSL, Free rêve de devenir le "trublion de la téléphonie mobile"...
D'une part, les fréquences qu'obtiendraient Free ne lui permettront pas - dans un premier temps - de proposer l'ensemble des services à valeur ajoutée (Internet mobile...) que SFR, Orange et Bouygues proposent aujourd'hui à leurs clients. Et d'autre part, Iliad n'a pas les moyens financiers de ses concurrents. Pour rattraper rapidement les autres opérateurs, Free devra faire mieux et moins cher, tout en poursuivant ses investissements dans le dégroupage ADSL, et la fibre optique.