Malgré 32 607 sites autorisés en 4G, pour 28 600 actifs en 4G, en hausse de 2% par rapport aux chiffres ANFR du mois de janvier 2017, le rythme semble faiblir, comparé au 3,7% d’augmentation du mois précédent.
Un ralentissement qui ne peut même pas réellement s’expliquer par des efforts qui auraient été effectués sur les déploiements en 3G afin de répondre aux engagements de couvertures 3G du programme centre-bourgs/zone blanches (moins de 90 nouveaux supports 3G).
Comme les mois précédents, ce sont surtout les sites en 1800 MHz (+885) et en 800 MHz (+688) qui sont le plus activés, afin de couvrir une population sur des étendues plus vastes, et avec une meilleure pénétration dans les bâtiments au détriment du débit. Et ce n’est pas fini, avec sur les autorisations en bande 1800 MHz en février, une hausse encore plus importante de + 7,8 % !
SFR déploie autant de sites 4G que ses trois confrères
Comme le rappelle depuis de nombreux mois SFR sur son engagement dans ses investissements sur les infrastructures de réseaux numériques, on retrouve cet opérateur en tête de liste pour le déploiement de sites 4G en métropole en février, avec 634 nouvelles antennes (2X plus que de sites), avec le classement suivant :
- SFR : + 346 sites actifs (10 687 supports en tout)
- Orange : + 165 supports activés (10 500 sites)
- Free Mobile : + 122 sites en service (7 938 supports)
- Bouygues Telecom : + 74 supports actifs (11 121 sites)
Le 700 MHz toujours chez Free Mobile…
En ce qui concerne le déploiement des supports 4G en 700 MHz, qui suit un planning précis en termes de timing et de géolocalisation, c’est toujours Free Mobile qui monopolise le débat, avec 235 nouveaux sites autorisés et 47 activés.
En tout, ce sont désormais 436 supports sur 826 qui sont actifs, tous chez Free mobile sauf 1 chez Bouygues Telecom. Rappelons que cette bande de fréquences 700 MHz n’est disponible pour le très haut débit mobile depuis avril 2016 uniquement sur quelques zones.
Pour expliquer cette situation, il faut rappeler que Free Mobile n’a pas de sites dans la bande des 800 MHz, et s’est engagé notamment à couvrir d’ici janvier 2022 50% des zones peu denses en 4G sur cette bande de fréquences.
Paris fait la chasse à l’exposition électromagnétique des antennes
Alors que le déploiement des réseaux numériques, fixes et mobiles reste un élément essentiel pour le développement économique et le confort des usagers, l’annonce d’Anne Hidalgo, Maire de Paris, d’une nouvelle charte de téléphonie mobile sur la Capitale risque de susciter encore quelques réactions.
Il faut dire qu’avec près de 2 650 antennes-relais sur la capitale, le sujet de l’exposition aux ondes électromagnétiques est un vrai sujet de santé publique.
Après des discussions a priori houleuses avec les opérateurs (Bouygues Telecom, Free Mobile, SFR...) et la Fédération française des télécoms (FFT) il serait question d’une nouvelle mesure de référence qui serait d'abaisser de 30 % les niveaux maximum de champs d’exposition autorisés pour les antennes relais à Paris.
Une charte sera mise en place, accompagnée d'un nouvel outil d’Observatoire municipal des ondes. Quant à savoir si ces freins réglementaires pourraient avoir encore un impact supplémentaire sur les retards de l’arrivée de la 4G dans le Métro et le RER parisien… il faudra attendre fin mars pour en savoir plus.