Top départ de la course à la 5G
Ça y est, après des mois d'atermoiements pour déterminer les modalités d'attribution des fréquences du futur réseau mobile, la course à la 5G est officiellement lancée en France depuis le 31 décembre.
En effet, si les opérateurs veulent obtenir des fréquences 5G, dans la bande des 3,5 GHz, celle qui sera utilisée dans un premier temps par le réseau mobile de cinquième génération, ils doivent maintenant le faire savoir. Si ils veulent participer au processus d'attribution des fréquences 5G, Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR, doivent faire parvenir un dossier de candidatures auprès de l'Arcep. Un dossier qui doit absolument atterrir sur le bureau du régulateur des télécoms avant le 25 février 2020, à 12 heures. L'Arcep étudiera ensuite tous les dossiers et délivrera des autorisations aux opérateurs qu'il a retenu. Il ne fait guère de doutes que les dossiers des quatre principaux opérateurs seront retenus, mais l'essentiel n'est pas là.
Combien de fréquences 5G pour chaque opérateur ?
Toute la question est plutôt de savoir quelle est la largeur du spectre de fréquences que chaque opérateur va pouvoir acheter pour une durée de 15 ans. Car, plus les opérateurs auront de fréquences en 5G, meilleure sera la qualité de services en 5G qu'ils pourront offrir à leurs abonnés et plus ils pourront développer des usages en 5G avec une réelle plus value par rapport à la 4G.
Au total, l'Arcep a prévu d'attribuer 310 MHz dans la bande des 3,5 GHz. Un processus qui va se faire en deux temps. Dans un premier temps, les opérateurs pourront acquérir chacun un bloc de fréquences de 50 MHz, au prix unitaire de 350 millions d'euros. Restera ensuite à vendre aux enchères les 110 MHz restants. Ils seront attribués par bloc de 10 MHz, pour un montant de 70 millions d'euros par bloc. Et, quoi qu'il arrive, un opérateur ne pourra pas acheter plus de 100 MHz de fréquences pour déployer son réseau 5G.
C'est pour cela qu'il faut s'attendre à une bataille financière de la part des opérateurs. Au final, l'État espère un minimum de 2,17 milliards d'euros de recettes, un "montant raisonnable", selon Agnès Pannier Runacher, secrétaire d'État auprès du ministère de l'économie et des finances. Certains analystes prévoient que le processus d'attribution des fréquences de la 5G pourrait rapporter in fine quatre milliards d'euros à l'État.