Aux États-Unis, AT & T, Verizon et T-Mobile ont stoppé la 3G en 2022. Et l’Europe n’est pas en reste : la Belgique, l’Espagne ou le Luxembourg ont également annoncé l’arrêt de la 3G d’ici à 2025 et un arrêt progressif entre 2025 et 2030 pour la 2G. En France, après Orange en 2022, c’est au tour de SFR de préciser le calendrier de la fin de vie des anciennes générations de réseau télécom.
Un pas de plus vers la fin de la 2G et de la 3G
Plus de trente ans après sa création, au début des années 90, la 2G est en train de vivre ses derniers mois. Ce 25 janvier 2023, SFR a annoncé la fin de son réseau 2G pour 2026, tout comme Orange qui débranchera la 2G fin 2025. Pour la 3G, la date retenue est fin 2028 chez les deux opérateurs. Cette décision a été prise par l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (ARCEP) dans le but de libérer de la bande passante pour les technologies de nouvelle génération, comme la 4G et la 5G.
Déployée au début des années 90, la 2G a accompagné les premiers pas des téléphones mobiles notamment pour passer des appels téléphoniques et envoyer des SMS. Elle a ensuite été complétée par la 3G dix ans plus tard. Ces deux réseaux ont participé à l'envol des portables et des communications mobiles.
Ce sont les innovations supérieures offertes par la 4G et la 5G, comme l’envoi de photos et de vidéos à haut débit qui rendent aujourd’hui ces réseaux obsolètes.
La fin de la 2G et de la 3G signifie que les utilisateurs de ces réseaux ne pourront plus utiliser leurs téléphones pour passer des appels, envoyer des messages ou accéder à internet. Cependant, l'ARCEP a indiqué que les utilisateurs de ces réseaux seront informés de la fin de ces technologies à l'avance et auront la possibilité de migrer vers des réseaux plus récents.
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Avantages et inconvénients
Ces annonces interviennent alors que l’immense majorité des Français sont désormais connectés en 4G ou en 5G. Deux générations de réseaux télécoms qui permettent également de passer des appels, mais aussi de s’envoyer des photos et vidéos à des débits bien supérieurs. Aujourd’hui, 99 % de la population française est couverte par la 4G, un peu moins par la 5G, selon l’Arcep. Cela devrait encore augmenter durant les prochaines années. Il faut toutefois différencier la couverture de la population avec celle du territoire, légèrement moindre (aux alentours de 95% en 4G à l’heure actuelle), qui peut impliquer l’existence de zones blanches, où le seul moyen de communiquer (par un appel ou un SMS) est de passer par la 2G. Autant de zones qui pourraient être totalement inaccessibles si elles ne sont pas couvertes en 4G ou en 5G à l’avenir.
La migration vers des réseaux plus récents permettra en revanche aux opérateurs de téléphonie mobile de libérer de la bande passante pour les technologies de nouvelle génération, comme la 4G et la 5G. Cela permettra aux utilisateurs de bénéficier de débits de données plus rapides et de services plus avancés, tels que la réalité augmentée et la voiture connectée.
La fin de la 2G et de la 3G pourrait également permettre de désengorger une partie du réseau, mais aussi d’offrir des communications de meilleure qualité grâce à certaines fréquences assurant une meilleure pénétration dans les bâtiments.