Pour passer au très haut débit par la fibre optique fin 2017, mieux valait, sans surprise, habiter une grande agglomération. Mais d’heureux élus ont également vu arriver ce nouveau mode de connexion en périphérie des grandes villes, voire en zone rurale, sur les réseaux publics pilotés par les collectivités. Dans les DOM aussi, en particulier à La Réunion, la fibre a continué à tisser sa toile au 4e trimestre. Grâce aux derniers chiffres publiés en open data par l’Arcep, faisons un point sur les principaux gagnants de la course au très haut débit en fin d’année dernière. Première partie : les zones urbaines et agglomérations.
Les métropoles en tête
Le régulateur des télécoms a en effet mis à jour ses données relatives au déploiement de la fibre optique jusqu’au domicile suite aux travaux effectués par les opérateurs au dernier trimestre de 2017. Les villes ayant bénéficié des plus fortes progressions en termes de locaux raccordables (de 5 000 à 9 000 prises supplémentaires) sont évidemment les grands pôles urbains, où Orange, SFR, Bouygues et Free déploient sur fonds propres. C’est le cas de Paris, Bordeaux, Toulouse, Strasbourg ou Lyon . Une exception notable : Marseille, où le nombre de prises raccordables a été revu en baisse entre les deux livraisons de l’Arcep.
La Réunion fibre massivement
Mais la commune où la fibre s’est le plus déployée fin 2017 n’est pas métropolitaine : il s’agit de Saint-Pierre, à La Réunion. Dans cette ville ou Orange, SFR et le réseau public Réunicable sont à pied d’œuvre, l’Arcep recense 9 343 nouveaux locaux raccordables en fibre en un trimestre (plus qu’à Paris). Une avancée matérialisée par la carte des déploiements de l'Arcep :
Une montée en puissance également observable sur d’autres communes de l’île, comme Saint-Denis (6 573 locaux de plus raccordables sur les réseaux Orange et SFR) et Le Tampon (Orange, 2 974 locaux raccordables). En Martinique aussi, une avancée conséquente est constatée, avec 2 885 nouveaux locaux raccordables à Fort-de-France, sur le réseau construit par Orange.
Villes moyennes : 4 à 5 000 prises fibre sur le trimestre
En périphérie des grandes agglomérations, Orange et SFR ont signifié il y a plusieurs années leur intention de déployer la fibre sur des périmètres précis, sur des modèles de co-investissement qui permettent ensuite aux autres opérateurs, comme Bouygues et Free, d’utiliser leur réseau.
Orange et SFR cravachent à présent pour tenir l’échéance du 100% fibre en 2020 sur ces zones dites AMII, un objectif qui semble de plus en plus inatteignable.
Le coup d’accélérateur réclamé par les collectivités et le régulateur se traduit toutefois par 4 à 5 000 locaux raccordables supplémentaires au dernier trimestre sur certaines villes moyennes confiées à Orange comme Dijon, Nîmes, Rennes, Limoges, Amiens, Besançon, Le Havre, Le Mans
De son côté, SFR a mis l’accent sur des communes de la région parisienne comme Aulnay-sous-Bois, Viry-Châtillon, Tremblay-en-France, Neuilly-Plaisance, ainsi que sur le versant nord du pays à commencer par Calais (+ 6 837), Boulogne-sur-Mer ou Beauvais.
A lire également : les communes de zone rurale où la fibre a le plus progressé au 4e trimestre
Percées en périphérie
L’accélération du 4e trimestre en zone AMII se manifeste aussi par l’apparition de la fibre dans certaines petites communes d’agglomération qui en était jusqu’ici dépourvues ou presque, à l’instar de Vence, près de Nice (réseau SFR, 4 634 prises raccordables), 11e ville de France la plus fibrée au 4e trimestre.
Parmi les heureuses élues ayant gagné d’un coup entre un et deux mille prises, on trouve aussi :
- Sur les réseaux construits par Orange : Château d’Olonne (Vendée), Divion (Nord), Saint-Estève (Pyrénée-Orientales), Saint-Georges-sur-Baulche (Yonne), La Ricamarie(Loire)...
- Sur les réseaux déployés par SFR : , Saint-Denis-en-Val (Loiret), Angoulins (Charente-Maritime)