Le projet Bretagne Très Haut Débit a pour objectif d’amener le Très Haut Débit, à travers la fibre optique, à 100 % des foyers bretons à l’horizon 2030. Le projet est porté par le Syndicat mixte de coopération territoriale Mégalis Bretagne, qui compte 107 membres : le Conseil régional de Bretagne, les Conseils généraux des Côtes d’Armor, du Finistère, de l’Ille-et-Vilaine et du Morbihan, et les 102 établissements publics de coopération intercommunale. Un projet ambitieux qui nécessitera plusieurs phases, avec en permanence un souci d'équilibre et de cohésion entre les particuliers et les entreprises, les services et les besoins, les zones moyennement denses et les zones rurales...
Lutter contre la périphéricité par le numérique
L'objectif de ce projet de déploiement numérique est de fournir le Très Haut Débit (THD), par le biais de la fibre optique, à 100% des foyers bretons à l'horizon 2030. Comme le déclarait Mr Lemas, Mégalis Bretagne est un exemple au niveau national avec une volonté commune de l'ensemble des intervenants qui permet au projet d'être cohérent et d'avoir pu aboutir si vite à sa mise en route là où d'autres régions tergiversent un peu trop... Si durant le 20ème siècle ce sont les routes et les lignes de chemins de fer qui ont permis le développement économique et social de notre pays, ce sont désormais les voies numériques, en particulier ses autoroutes que sont les lignes fibres optiques, qui sont l'unique moyen de combattre la crise, pour retrouver croissance et optimisme.
Le projet Bretagne Très Haut Débit
Avec un coût estimé à plus de 2 milliards d'euros pour la seule région Bretagne, la première tranche de la première phase du projet est estimé à 423 millions d'euros sur la période 2014-2018 avec à la clef deux axes majeurs :
- un programme de 174 opérations de montée en débit, pour la somme de 32 millions d'euros, qui concerneront 50 000 foyers et entreprises d'ici 2015.
- le déploiement de 220 000 prises optiques pour 383 millions d'euros, avec une parité entre les villes moyennes et les zones rurales, les zones denses étant à la charge des opérateurs privés traditionnels. Dans un premier temps ce seront 60 000 prises FttH qui sont prévues notamment dans les villes d'Auray, de Carhaix, de Redon et de Lamballe, avec un nombre similaire de prises sur des zones moins denses où les débits sont les plus faibles.
Cette première phase sera financée à 47% par les collectivités bretonnes, à 44% par des subventions de l'Etat (FSN) et de l'Union Européenne (FEDER), le solde, soit environ 35 millions d'euros, étant assuré par Mégalis Bretagne.
Un engagement de la région
Il faut savoir qu'en Bretagne, l'initiative privée, c'est à dire les opérateurs comme Orange, Bouygues, SFR, Free et Numericable représente 10% du territoire breton mais 40% de la population, typiquement les zones dites denses, donc les grandes villes et leurs périphéries : Brest, Concarneau, Doardenez, Fougères, Guingamp, Lannion, Lorient, Morlaix, Quimper, Rennes, Saint Brieuc, Saint-Malo, Vannes et Vitré. L'initiative publique concerne elle 90% du territoire et les 60% restant de la population, le Syndicat Mixte Mégalis Bretagne étant en charge de la maîtrise d'ouvrage afin de trouver les partenaires capables de déployer des solutions pérennes.
Cependant, en parallèle du déploiement de la fibre optique, des opérations de montées en débit son également prévues, notamment via le VDSL2, mais aussi avec le remplacement de réseaux historiques (cuivre) entre répartiteurs et NRA par de la fibre optique, par la mise à jour de et le déploiement de nouveaux NRA. Cela permettra sur le court et moyen termes d'apporter le THD à un nombre maximal de bretons, le temps que les réseaux fibres optiques soient déployés sur les quinze prochaines années.