En 2007, il n'y avait presque pas de personnes disposant de vrai haut-débit en zone blanche, et pour cause !
Pour les personnes souhaitant s'affranchir du sempiternel accès en 56k et de la douce mélodie de la porteuse, le choix devait se faire entre une solution Numéris, double Numéris et des solutions satellite encore très peu adaptées.
En monodirectionnel, SkyDSL proposait ainsi, et propose toujours, une offre un peu bâtarde, avec un bon débit descendant, mais un débit montant très léger.
En effet, ce système ne passe par la voie des airs que dans une seule direction, du satellite au modem. Pour le trajet inverse, puisqu'il devait emprunter le long chemin d'une connexion Internet classique, par le fil de cuivre et via un abonnement bas-débit des plus classiques... et des plus lents.
Pour ceux qui souhaitaient vraiment obtenir du haut-débit dans les deux sens, et être en mesure d'envoyer un mail comprenant une pièce jointe en moins d'une minute, il leur fallait souscrire à un accès bidirectionnel.
Côté descendant, le satellite leur envoyait des données et des informations mais aussi, surtout, côté montant, ils pouvaient envoyer les données directement vers le satellite, sans autre forme de procès.
Evidemment, le tarif était en rapport avec le service rendu : totalement prohibitif pour des particuliers, avec des sommes s'affichant souvent à plus de 100€ du mois.
Transmettre de l'information par le satellite dans les deux sens, c'est en effet une idée qui ne date ni d'hier, ni d'avant-hier : les militaires étaient déjà à même d'envoyer voix, images et données dès les années 80 en France, avec le déploiement du programme Syracuse, ces "SYstèmes de RAdioCommunication Utilisant un SatellitE".
Le satellite est en effet un moyen bien pratique de transmettre des instructions aux navires, blindés ou stations de commandos portées à dos d'homme directement sur le théâtre des opérations, partout dans le monde.
Fin Octobre 2007, les premières offres d'accès à Internet par satellite étaient lancées et, vers mi-novembre, les premiers forfaits "accessibles" étaient proposés, sous l'impulsion de Sat2Way/Com2Sat.
Les premiers clients satisfaits par cette offre n'ont généralement pu manifester leur plaisir de se retrouver de nouveau connectés à une vitesse décente à la Toile qu'à partir de Janvier 2008, de sérieux retards de livraison ayant quelque peu entâché le lancement de l'offre.
Nouvelle technologie signifiait en effet l'arrivée de nouveaux matériels, souvent fabriqués au compte-goutte. Un problème désormais définitivement résolu.
Le premier pack avait coûté la coquette somme de 499€ aux cent premiers inscrits, puis 549€ aux suivants avant de redescendre définitivement, aujourd'hui, à 499€.
De nouveaux entrants, Vivéole et Nordnet, sont venus mettre un peu de concurrence dans le marché en milieu d'année, début Juin, et ont choisi de distribuer les solutions Astra2Connect, avec des offres un peu moins performantes en termes de débit montant, mais très compétitives côté prix, avec des packs d'accès moins chers.
En fin d'année 2008, Numéo s'est également lancé dans l'aventure, en partenariat avec Eutelsat, le fournisseur des offres Sat2Way.
Les zones blanches sont aujourd'hui en bien meilleure posture avec ces offres, d'autant plus que les collectivités locales ont été nombreuses en 2008 à réduire la "fracture numérique" via des aides pour acheter le pack d'accès.
Auvergne, Calvados, Eure, Loiret, Haute-Marne, Orne, Artois, Seine-Maritime... autant d'exemples de collectivités ayant fait le choix de s'associer aux opérateurs pour modérer le coût d'accès des administrés à une solution en haut-débit.
Certaines de ces démarches ont été ponctuelles et ne seront peut-être pas renouvelées en 2009, mais de nombreuses personnes pourront ainsi, en cette nouvelle année 2009, se sentir un peu moins seuls à ne pas bénéficier de tous les services du Web.
Côté attentes, il faudra encore proposer des solutions de téléphonie via IP, des solutions que l'on espérait vivement en 2008 et qui se sont faites attendre, au grand dam de nombreux internautes, bien que des outils comme Skype permettent, en attendant mieux, de pallier ce manque.