Annoncé au début de l'année, la fermeture du réseau cuivre commence à prendre forme. C'est même une réalité pour les habitants de 164 communes de France métropolitaine et des Outre-mer. En effet, l'opérateur historique Orange, celui qui a déployé le réseau cuivre, vient de publier officiellement le premier lot de villes et de villages dans lesquels il va commencer à être fermé. Concrètement, cela signifie que les habitants de ces 164 communes ne peuvent plus, ou ne vont bientôt plus pouvoir, souscrire une offre internet ADSL, mais seulement un abonnement à la fibre optique. En outre, une deuxième lot de communes devrait bientôt être communiqué par Orange.
Quelles sont les 164 communes concernées par la fin de l'ADSL ?
Partout en France, dès lors que vous n'êtes pas passé à la fibre optique, il est encore légalement possible de souscrire une offre internet via l'ADSL. Bientôt, ça ne sera plus le cas dans 164 communes. Concrètement, si les habitants de ces villes et villages souhaitent changer de box internet, ils seront obligés de souscrire une offre fibre. D'ailleurs, c'est déjà
En effet, Orange vient de publier officiellement la liste des 164 premières communes qui sont d'ores-et-déjà concernées par le plan fermeture du réseau cuivre, annoncé au début de l'année et qui va se poursuivre jusqu'en 2030. Ce plan va se dérouler en deux phases :
- avec tout d'abord une fermeture commerciale (de novembre 2022 à janvier 2026), c'est à dire que les habitants ne pourront plus s'abonner à une offre internet via l'ADSL,
- puis une phase de fermeture technique (de novembre 2023 à fin 2030), durant laquelle les clients internet ADSL devront obligatoirement passer à la fibre.
Impossible de vous dresser ici la liste des 164 communes pour lesquelles la fermeture du réseau cuivre est dès maintenant une réalité. Néanmoins, on observe que 385963 foyers dans 23 départements sont concernées. D'ailleurs, 62 communes se situent dans le département du Nord.
Il est également possible de constater que 8 communes comptent plus de 10.000 habitants, dont deux sont en zones très denses : Vanves, dans les Hauts-de-Seine, et Rennes. Néanmoins, dans la préfecture de l'Ille-et-Vilaine, tous les quartiers de la ville ne sont pas concernés.
Pour le reste, 18 communes sont situées en zones moyennement denses, et 144 en zones RIP, qui concernent les villes de petite taille et les zones rurales.
Avec la fin de l'ADSL qui commence, vous n'avez plus d'autres choix que de passer à la fibre optique.
Où en est le déploiement de la fibre dans ces 164 communes ?
Dans sa liste, Orange a proposé une large majorité de communes où tous les foyers sont éligibles à la fibre : 104 sur les 162. En outre, 28 autres communes sont plutôt très bien dotées, avec 99% et 98% de foyers raccordables. Reste 32 communes, beaucoup moins couvertes. Dans l'une d'elles, d'ailleurs, seulement 87% des logements sont raccordés à la fibre. "Même si ces communes sont en nombre en apparence limitée, ce sont près de 8000 locaux qui restent à déployer avant d'envisager y fermer le réseau cuivre", relève l'Avicca, l'association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l'audiovisuel.
L'association considère qu'il est "inutile de s'encombrer dès le début de milieux de locaux potentiellement problématiques à raccorder". C'est "d'autant plus inutile que le nombre de communes parfaitement ou très bien couvertes en FttH est lui aussi tout sauf anodin : 5109 communes sont raccordables à 100% (1,6 million de locaux), 1772 le sont à 99% (1,3 million) et 1523 à 98% (1,4 million). Soit près d'une commune sur 4 pour plus de 4,1 millions de locaux raccordables".
Néanmoins, l'Avicca peut être rassuré. Les opérateurs d'infrastructures qui déploient la fibre dans les communes les moins bien couvertes de ce premier lot ont certifié à Orange et à l'Arcep, le régulateur des télécoms, de terminer les déploiements avant la fermeture effective du réseau.