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Coronavirus : risque-t-on la panne d'Internet ?

Internet va être sollicité comme jamais dans les foyers français ces prochaines semaines. Face à ce saut dans l'inconnu, les opérateurs tentent de rassurer.

Coronavirus : risque-t-on la panne d'Internet ?
Yann Daoulas - modifié le 05/04/2020 à 22h03

Télétravail, école à la maison, streaming... nos connexions Internet vont-elles tenir le choc du confinement face à l'épidémie de Covid-19 ? Si les fournisseurs d'accès se veulent rassurants sur la solidité du réseau, ils n'en appellent pas moins au "civisme numérique" de leurs abonnés pour éviter la saturation. Des réflexes qui permettront de d'assurer le bon fonctionnement des infrastructures censées permettre aux Français de continuer à travailler ou étudier depuis leur domicile. Et qui, au passage, soulageront les connexions dotées d'un débit faible, à l'heure où le confinement les oblige à assurer plusieurs usages en simultané.

Les opérateurs confiants...

Orange, SFR ou encore Bouygues Telecom se sont voulus rassurants ces derniers jours : leurs réseaux sont à même de faire face au pic de trafic sur Internet attendu ces prochains jours et - sans doute - semaines. Après tout, rappellent-ils, ils sont en mesure d'absorber une consommation massive de streaming sur Netflix ou d'autres plates-formes de SVOD populaires, sans parler de la télévision par Internet, souvent en haute qualité. «Les réseaux sont dimensionnés pour faire face au pic de communication, que nous enregistrons le soir», explique ainsi Bouygues Telecom au Figaro.

Comparé à ces usages parfois très gourmands en fonction de la qualité vidéo, l'utilisation du réseau à des fins essentiellement bureautiques ou de correspondance (mail, messagerie) ne devrait donc être qu'une formalité. Même pour des millions de télétravailleurs de fortune et leurs enfants en école à distance. Encore faut-il que tout cela fonctionne.

...mais des inquiétudes subsistent

Mais quid de la cohabitation des usages professionnels et pédagogiques avec une utilisation massive d'Internet aux fins de divertissement, y compris en journée ? Streaming et jeux en ligne risquent-ils de phagocyter la bande passante ? Même s'il assure lui aussi être en mesure d'encaisser le choc, Telecom Italia annonce un impressionnant bond du trafic de données sur son réseau ces deux dernières semaines. +66%, une hausse attribuée aux pratiques des plus jeunes retranchés chez eux pour tromper l'ennui dans un pays entièrement confiné. Principaux responsables : vidéo en streaming et surtout jeux en ligne comme Call of Duty et surtout Fortnite, dont une simple mise à jour peut consommer 25 Go de données, rapporte l'agence Bloomberg.

"Civisme numérique"

"Nous avons plus 15.000 techniciens et ingénieurs qui sont mobilisés pour permettre à la France d’aborder cette séquence avec le plus de sérénité possible", assure Arthur Dreyfuss, secrétaire général d'Altice France et président de la Fédération française des télécoms (FFT). L'intéressé n'en rappelle pas moins quelques bons réflexes, à commencer par le mode de connexion Internet à privilégier. "La capacité des réseaux fixes est bien plus importante que celles des réseaux mobiles", souligne-t-il, invitant les Français à privilégier le réseau Wi-Fi de leur box pour connecter leurs appareils. Et d'appeler au "civisme numérique" pour "éviter que la consommation de certains pénalisent celle des autres".

Concrètement, ne pas abuser des contenus gourmands en bande passante, pour laisser de la marge aux communications, au travail et à l'enseignement. Quitte à prioriser ces usages essentiels et brider les consommations relevant du divertissement ? La possibilité a été évoquée par certains médias, mais elle est contraire aux principes de Neutralité du Net et de fait illégale. 

Des bonnes pratiques de l'Internet en confinement

On n'en arrivera pas là, donc. Ce qui n'exclut pas pour autant de modérer ses activités en ligne, en particulier sur les infrastructures plus fragiles. L'indisponibilité des plateformes d'enseignement à distance, paralysées par un afflux de connexions ce lundi, témoigne de la fragilité de ces maillons de la chaîne, insuffisamment dimensionnés pour l'instant. Les messageries internes et autres espaces collaboratifs, et les équipes qui travaillent d'arrache-pied à les maintenir, apprécieront ainsi qu'on leur épargne la surcharge de contenus aussi lourds que superflus. "Si tout le monde y met du sien, on évitera de saturer les réseaux, résume ainsi auprès de BFM Tech l'avocat spécialisé Alexandre Archambault. Moins si tout le monde se met à envoyer des vidéos de chatons en 4K via les boucles de travail collaboratif".

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