La belle histoire a cependant connu quelques couacs au rodage, des négociations difficiles avec les professionnels du cinéma ayant ralenti l'attractivité de ces nouvelles chaînes, dont le contenu n'avait pas pu, du coup, être aussi près du goût du jour que ne l'aurait souhaité l'opérateur.
Puis Orange, dont la pratique d'exclusivité des contenus avait empêché les chaînes Orange Cinema Series d'être commercialisées par ses concurrents du petit monde de l'internet, s'est retrouvé confronté début 2009 au jugement du CSA. Celui-ci avait alors jugé qu'Orange pouvait continuer à pratiquer sa politique d'exclusivité pour une raison paradoxale : la stratégie d'Orange ne semblait pas, alors, avoir d'impact notable sur les résiliations observées auprès des autres opérateurs.
En d'autres termes, c'est précisément parce que les chaînes exclusives d'Orange, qu'il s'agisse d'Orange Cinema Series ou d'Orange Sport, n'atteignaient pas exactement le but qui lui étaient assignées qu'elles ont pu continuer à exister sous leur forme d'alors, et ce malgré les réserves émises par l'ARCEP.
Il n'en demeure pas moins que, maintenant que l'existence de cette stratégie est assurée, Orange est à même de rendre son offre plus attractive. Côté Orange Sport, l'on a observé ainsi de nouveaux partenariats, donnant aux abonnés Orange l'accès à un contenu toujours exclusif et encore plus diversifié.
Aujourd'hui, c'est dans le monde du cinéma qu'Orange a réalisé une performance toute proche d'un "grand chelem", pour reprendre les mots de Xavier Couture, directeur de la division contenus.
Moyennant 80 millions d'euros, soit le haut de la fourchette qui avait été présentée en 2008, mais un montant un peu inférieur aux 90 millions espérés par l'ARP, entre autres. Malgré les difficultés, Orange avait déjà même su faire progresser le nombre d'abonnés à ses chaînes et annonçait en Septembre avoir rassemblé 596000 abonnés à ces deux services.
Etant donné que ce nouvel accord permettra à Orange d'être plus en amont dans la chronologie des medias, les chaînes de cinema d'Orange seront à même de proposer du contenu plus récent et en plus grandes quantité.
Les signataires de l'accord sont, outre Orange, la plupart des organisations professionnelles du cinéma français : le BLIC (Bureau de Liaison des Industries Cinématographiques), le BLOC (Bureau de Liaison des Organisations du Cinéma) avec l'exception du SRF, et l’ARP.
Ne manquent donc à l'appel que la SRF (Société des réalisateurs de films) et l'UPF (union des producteurs français), dont la rumeur voudrait qu'ils n'auraient pas voulu signer pour éviter de déplaire à Canal +...