Chamboulement du marché du haut-débit avec la naissance d’un géant du câble issu du rachat d’UPC-Noos par le groupe propriétaire de Numéricâble.Le fond d’investissement européen Cinven vient de racheter le groupe UPC-Noos à l'américain Liberty Global. De l’ordre de 1,25 milliards d’euros, la transaction financière est importante, mais au delà des chiffres, c’est tout le marché des FAI qui pourrait se métamorphoser. En effet, avec cette acquisition, Cinven réunit désormais sous la même bannière UPC-Noos et Numéricable, les principaux câblo-opérateurs présents en France.
Cette situation de monopole dans le secteur du câble devrait relancer la concurrence sur un marché du haut-débit essentiellement verrouillé par les fournisseurs ADSL. Avec près de 3,9 millions de clients abonnés aux services de télévision, de téléphone et d’accès à Internet, le nouveau groupe pourra s’appuyer sur sa clientèle et proposer de nouvelles offres notamment dans le domaine du «triple play». Le futur géant du câble compte également profiter de sa capacité à proposer des débits plus élevés pour prendre l’avantage sur ses concurrents ADSL. Des forfaits 100 Mbits devraient être proposés cette année aux clients résidant dans les villes de Marseille, Nantes, Lille, Bordeaux ou Nancy par exemple. Cette annonce pourrait donc être une bonne nouvelle pour les internautes, pénalisés par l’affaiblissement ou la mauvaise qualité de leur ligne, qui ne peuvent pas bénéficier de tous les avantages de l’ADSL. Une limite cependant : le câble ne dessert que les zones urbaines denses. Après des années de difficultés, le câble sera-t-il au final l’alternative ou du moins le contrepoids à la solution «tout ADSL» des FAI en France ?
En attendant les prochaines grandes manoeuvres, UPC-Noos a déjà annoncé à ses abonnés l’augmentation automatique des débits de 10 à 20 Méga sans augmentation de tarif. Cette hausse se fera progressivement en 2006 puis s’étendra à tout le réseau en 2007.
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