Quels reproches l'ARCEP formule-t-elle à l'encontre de Free ? De manière générale, l'ARCEP estime que les performances annoncées "sont de nature à induire en erreur les utilisateurs sur le service". Plus en détails, l'Autorité des Télécoms reproche à Free de valoriser le VDSL2 avec un débit descendant de 100 Mbit/s, alors que cette vitesse "purement théorique ne correspond pas à des services pouvant effectivement être offerts au grand public".
Pour l'ARCEP, Free aurait dû communiquer sur les débits réellement obtenus lors de l'expérimentation sur le terrain qui s'est tenue en Gironde/Dordogne cet été, plutôt que de "communiquer sur des résultats en laboratoire".
La seconde critique de l'ARCEP porte sur la fibre optique et la hausse du débit de 100 Mbit/s à 1 Gbit/s Le Gendarme des télécoms a tenu à "souligner le caractère partiel de l'information donnée aux utilisateurs" quant à la promesse d'un débit dédié d' un Gigabit par seconde.
L'ARCEP rappelle que l'expérience utilisateur des freenautes n'est pas liée au débit annoncé mais est "tributaire du dimensionnement du réseau d'accès sur lequel Free communique aujourd'hui, mais dépend aussi du dimensionnement de l'ensemble de son infrastructure (collecte, interconnexion…)".
Le débit "dédié" annoncé par Free correspond uniquement à la bande passante transitant entre le domicile des freenautes et le noeud de raccordement optique (NRO). Traduction : la hausse des débits ne préjuge en rien d'une amélioration des capacités d'interconnexion et donc de la qualité de service de la connexion des freenautes qui regardent (parfois difficilement) des vidéos en ligne sur Youtube.