+68% : le marché français de la vidéo en streaming fait un carton
Avec une croissance de 68% sur le seul premier semestre 2019, le marché français de la vidéo en streaming est dans une forme olympique. En juin 2019, 17,7% des internautes ont déclaré avoir visionné un programme en SVOD, un chiffre en hausse de 1,3 point par rapport à juin 2018.
Des chiffres qui consacrent l'hégémonie de Netflix sur le marché de la SVOD. Ainsi, en juin, 54,6% des consommateurs vidéos à la demande ont déclaré avoir visionné un programme sur Netflix (+6,4 points par rapport à juin 2018). Autre indicateur de la domination écrasante de Netflix sur le marché français de la vidéo en streaming : c'est le seul service de SVOD à compter plus de 5 millions d'abonnés en France.
Derrière Netflix, on retrouve OCS, la plateforme de vidéo en streaming d'Orange, qui a diffusé en France les huit saisons de la série culte Game of Thrones. Avec 27,1% des utilisateurs (+2,1 points par rapport à juin 2018), OCS se classe donc deuxième. Devant Amazon Prime Vidéo, avec 19,4% des utilisateurs (+6,0 points par rapport à juin 2018). Pas mal du tout pour un service de SVOD présent sur le marché français depuis moins de trois ans.
Quant à Canal + Séries, qui a moins de six mois d'existence, elle se classe directement à la sixième place de ce classement, avec 14,8% des utilisateurs. Une entrée réussie sur la marché français de la vidéo en streaming. Grâce à une politique tarifaire attractive et un catalogue de séries très intéressant, Canal+ Séries a su trouvé son public. Reste maintenant à le faire grandir.
Le streaming vidéo plutôt que la télévision
Le nombre de consommateurs de vidéo en streaming augmente et, dans le même temps, la durée d'écoute de la télévision traditionnelle diminue. C'est un fait : les français passent de moins en moins de temps devant le télévision. La durée d'écoute de la télévision a connu au premier semestre une perte de plus de 9 minutes, pour s'établir à 03 heures 30 en moyenne, comparée à la même période de l'année dernière.
"Du jamais vu. C'est l'équivalent, en un semestre, de la perte en quatre ans", relève Philippe Nouchi, chez Publicis Media. Chez les 15-34 ans, grands amateurs de vidéo en streaming, la perte est encore plus grande : elle est en effet de 17 minutes. Dans cette catégorie d'âge, la perte est même d'une heure, et c'est vertigineux, depuis 2008.