Lancement repoussé au 3 juin 2020 pour Salto
Jusque là, chez Salto, personne ne s'était engagée à donner une date de lancement officielle pour le service de SVOD voulu et pensé par France Télévisions, TF1et M6. Néanmoins, il devait être lancé début 2020. Vous l'aurez constaté, il n'en est rien. Et, ces derniers semaines, des informations parues dans la presse faisaient été d'un lancement cet automne. Alors qu'en est-il ? Finalement, la mise en service de la plateforme aura lieu au mois de juin 2020. "Le coup d'envoi de Salto sera donné le 3 juin prochain pour un lancement test", a annoncé il y a quelques jours Thomas Follin, son directeur général. Un choix stratégique puisque la période estivale devrait permettre à Salto de se rôder et de procéder à des ajustements, avant une montée en puissance à l'occasion de la rentrée, avec une grande campagne de promotion.
Que faut-il attendre de Salto ?
250 millions d'euros. C'est le budget dont disposera Salto en matière de contenus sur les trois premières années. Suffisant pour se faire sur le marché de la SFR déjà bien encombré et qui doit accueillir Disney + le 24 mars prochain. "Nous avons vocation à prendre une part significative du marché. Et, il me semble qu'il reste encore une place énorme à occuper", ambitionne Thomas Follin. Alors, méthode Coué ou ambition légitime? En toute logique, le directeur général de Salto a tranché : "La très grande majorité des Français n'est pas sur Netflix" et "nous espérons qu'ils viendront sur Salto".
Ce qui est sûr, c'est que Salto va proposer une offre différente de Netflix et Amazon Prime Video, les deux mastodontes de la SVOD en France. Accessible sur Internet ou dans les offres box des opérateurs, Salto permettra de voir des vidéos à la demande, avec des contenus originaux, mais aussi d'avoir accès aux chaînes de télévision. Mais, surtout, rappelle Thomas Follin, Salto présentera des contenus choisis "exclusivement pour un public français", avec l'ambition de "sortir de la standardisation dans laquelle nous enferme les algorithmes". Au démarrage, Salto proposera 15.000 heures de programmes en tous genres, et sans affichage de contenus recommandés. Puis, "l'offre s'étoffera au fil des mois pour atteindre 20.000 heures en fin d'année", promet Thomas Follin.
Reste une inconnue qui sera déterminante dans la réussite du projet Salto : le prix. "Les offres seront accessibles entre 5 et moins de 10€", s'engage Thomas Follin. Un prix calqué sur la concurrence. Il se rapproche de celui d'Amazon Prime Video, de la formule "Essentiel" de Netflix ou encore de l'abonnement à OCS ou Canal+ Séries. À voir si les abonnés en auront pour leur argent. Car, ce n'est pas avec un service de replay amélioré qu'il pourra jouer des coudes avec la concurrence.