"10 millions de Français regardent la TV sur Molotov". Le service de télévision en ligne ne boude pas son plaisir en annonçant ce matin dans un communiqué qu'il a franchi mi-janvier cette "barre symbolique". Elle rappelle au passage que ce chiffre a été multiplié par 10 en l'espace de deux ans, même si la façon de comptabiliser ces utilisateurs (comptes ou personnes devant l'écran) n'est pas précisée.
Près de quatre ans après son lancement à l'été 2016, le service a incontestablement trouvé son public. Mais pas encore la rentabilité : en difficulté financière, Molotov d'ailleurs reçu récemment un soutien de poids de la part de Xavier Niel, dont la holding personnelle a récemment injecté 30 millions d'euros dans la société.
Encore plus de contenus et de services
Molotov a bâti sa popularité sur une proposition innovante : une plate-forme permettant de choisir ses programmes télé autrement, et les regarder sur tous ses appareils. La gratuité du service n'est pas non plus étrangère à ce succès. Et c'est là, justement, que le bât blesse. Il s'agit à présent, pour être rentable, de convaincre les utilisateurs de passer par Molotov pour s'abonner à des chaînes et programmes payants.
Sur ce point, l'entreprise affiche son optimisme : ces prises d'abonnements via Molotov ont augmenté de 82% en 2019. Afin de tenir la cadence, la société a récemment enrichi son catalogue : chaînes Viacom et Turner avec Adult Swim, info avec les chaînes Altice, Sport en France, chaînes "ethniques" (Afrique et Maghreb) et section spéciale gaming. Le tout sera bientôt complété par "l’intégration de chaînes locales, régionales et étrangères, de documentaires, et d’autres surprises", annonce Molotov. Au programme également, de "nouvelles fonctionnalités" pour les utilisateurs, mais aussi les éditeurs de contenus, afin de générer plus de revenus grâce aux contenus payants et la publicité.