Meredith Perry, jeune américaine de 25 ans, a travaillé sur une nouvelle forme d'électricité sans fil et sans contact. Elle présentait cette semaine son prototype composé d'un émetteur qui transforme l'électricité en ultrasons, et un récepteur qui à l'inverse reçoit les ultrasons et les transforme en électricité.
Il suffit donc d'installer un émetteur d'une épaisseur de 5 mm, branché sur secteur, dans une pièce de sa maison. Le smartphone enrichi d'un film récepteur se charge automatiquement, qu'il soit dans son sac à main, dans la poche de son pantalon... Immobile ou en mouvement, éteint ou en cours d'utilisation, le téléphone reçoit une énergie en continu qui approvisionne la batterie.
On imagine ainsi les conséquences qu'une telle technologie peut avoir sur notre quotidien. Plus besoin d'avoir son chargeur sur soi, plus besoin de se procurer un adaptateur lorsqu'on voyage à l'étranger, plus besoin de chercher une prise électrique... Cela jouera également sur les batteries, car constamment en charge, leur taille pourra être diminuée.
La commercialisation devrait avoir lieu d'ici deux ans. Tout d'abord un petit modèle pour les appartements, maisons et bureaux, puis un plus grand modèle pour des espaces publics, comme des stades, aéroports, hôtels, salles de spectacle... Il reste toutefois un inconvénient à résoudre : aujourd'hui, le prototype est dans l'incapacité de traverser les murs. Il est donc indispensable d'installer un émetteur dans chaque pièce, ce qui rend la chose contraignante. Cette technologie pourra en tout cas s'avérer comme un réel critère de choix dans les services proposés par un établissement, comme l'est aujourd'hui l'accès au wifi gratuit.
Ce prototype technologique pourrait également se tourner vers les objets connectés. Il devrait en effet avoir la capacité de transmettre et recevoir des données, de façon sécurisée. Dans la maison de demain, la recharge et le fonctionnement des équipements pourraient ainsi se passer de fils et laisser place aux ultrasons.