Le smartphone s’impose définitivement dans le paysage numérique de l’internaute français, et il peut compter sur l’appui croissant de la 4G. Voici l’un des conclusions du dernier Baromètre du Numérique publié aujourd’hui par l’Arcep, la Mission SoNum de l’Agence du Numérique et le Conseil général de l’Economie.
Le smartphone toujours en pointe
L’engouement pour le mobile n’a pas faibli en 2018, selon l’étude réalisée par le CREDOC (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie). Il s’agit même du seul appareil dont le taux d’équipement n’a pas reculé (à 94%) par rapport au Baromètre 2017, alors que les utilisateurs étaient moins nombreux à déclarer posséder un téléphone fixe, un ordinateur ou une tablette.
Chez les utilisateurs de mobile sondés, le terminal utilisé était un smartphone dans 80% des cas. Une proportion que l’on a désormais l’habitude de voir fluctuer en fonction de l’âge, de la catégorie socio-professionnelle ou encore du lieu de résidence, mais qui progresse dans tous les segments de la population.
Le smartphone favori pour Internet, la 4G s’impose même à domicile
Incontournable, le smartphone l’est notamment pour accéder à Internet. Il ressort ainsi du dernier Baromètre du Numérique que 46% des Français se connectent plus souvent avec leur terminal mobile (+4 points en un an) qu’avec leur ordinateur.
En parallèle, l’étude relève l’attrait croissant de la 4G pour se connecter à Internet, y compris à la maison. « Même si la connexion via d’autres technologie reste prépondérante », il s’agit d’ailleurs du « seul moyen d’accès à Internet qui progresse à domicile », y apprend-on. 55% des utilisateurs interrogés déclarent ainsi se connecter chez eux via le réseau mobile, contre 51% un an plus tôt. Lorsque la 4G est présente, ce taux monte même à 77%. Ce qui n’est guère surprenant quand on constate que « 42% des Français considèrent que leur connexion mobile à internet est plus rapide que leur connexion fixe », une proportion en hausse de 10 points en deux ans.
Mobile : 61% d’utilisateurs se connectent en 4G
Le réseau mobile s’affirme ainsi « comme mode de connexion alternatif au réseau fixe, aujourd’hui entré dans les mœurs de plus de la moitié des Français ». De plus en plus disponible, la 4G se démocratise petit à petit, comme le confirme un taux d’utilisation en constante progression : +20 points en deux ans. Cela porte à 61% la proportion de détenteurs de téléphones mobiles (smartphones ou non) se connectant aujourd’hui en 4G.
Une information un peu rapidement relayée par certains médias comme révélatrice de la fracture numérique entre villes et campagnes, à l’heure où tous les opérateurs annoncent couvrir 98% de la population en 4G. Il faut bien sûr rester prudent face à ce chiffre plutôt flatteur, et ne pas minimiser l’inégalité d’accès à la 4G entre les grandes villes et les zones rurales, encore criante. Si une partie de ces 39% d'utilisateurs de téléphonie mobile ne se connectent pas en 4G parce qu'ils n'ont pas accès au réseau, il convient toutefois de garder à l’esprit :
- que le taux d’accès à la 4G dépend aussi du « taux d’accès à un smartphone » : or nous avons vu que seul 80% des possesseurs de téléphone détiennent un smartphone. Sachant du reste que tous les smartphones ne sont pas compatibles 4G.
- Qu’une partie des détenteurs de smartphones ne se connectent à Internet qu’en Wi-Fi. C’est notamment le cas chez les jeunes de 12 à 17 ans. Malgré un taux d’équipement en smartphone supérieur à la moyenne (83%) dans cette tranche d'âge, ils sont seulement en 60% à se connecter en 4G. « Ce qui peut s’expliquer par la réticence des parents à mettre à disposition des plus jeunes un forfait internet et/ou un smartphone », précise l’étude.