La tablette tactile continue de séduire, puisque 24.7% des foyers en sont équipés, soit une augmentation de près de 15% par rapport au deuxième trimestre. Ce chiffre devrait subir une nouvelle hausse durant les trois derniers mois de l'année 2013, car 14% des Français interrogés pensent acheter une tablette tactile à l'occasion de Noël. De plus, elle correspond presque systématiquement (91% des cas) à un premier achat.
En ce qui concerne le nombre d'utilisateurs d'un téléphone mobile, celui-ci reste stable. Toutefois, les foyers équipés en smartphone ont augmenté de plus de 4 points depuis le 2ème trimestre, atteignant ainsi les 65.6%. Par conséquent, le nombre de mobinautes est également en hausse : près de 700 000 de plus au 3ème trimestre, et environ 3 millions de nouveaux utilisateurs d'internet mobile en un an. Les usages restent cependant très variables : alors que l'envoi et la consultation d'email progresse (+7.9%), l'achat sur mobile connaît une forte diminution (-11%).
Mais même si les consommateurs s'équipent de plus en plus, ils ne sont pas pour autant tenté par le très haut débit mobile. 16% des Français (en majorité les 50 ans et plus, et les inactifs) déclarent d'ailleurs ne pas connaître la 4G. Les personnes interrogées qui en ont entendu parlé, la définissent en citant tout d'abord son apport en terme de rapidité dans la transmission des informations. Ils la caractérisent ensuite par une meilleure lecture des vidéos, et une meilleure qualité de l'image.
L'étude a été réalisée avant le lancement des offres 4G de Free Mobile, et donc avant la propagation du très haut débit sur l'ensemble des forfaits de Bouygues Telecom, ainsi qu'avant l'annonce de B&You et de Sosh. Les chiffres ne tenant pas compte des récentes batailles de prix, on peut s'attendre à une évolution d'ici quelques mois. Toutefois, l'étude souligne que les intentions de souscrire un forfait 4G sont très faibles : seuls 11% des Français déclarent souhaiter s'y abonner, contre 27% qui ne savent pas encore, et 62% qui y sont réfractaires. A noter que ce sont les Franciliens et les CSP+ (les catégories socio-professionnelles favorisées) qui se démarquent par une intention plus forte de souscription, notamment parce que ce sont également eux qui connaissent le mieux l'option 4G.
Alors, même si la baisse des prix a débuté au mois de décembre, suite au bouleversement des stratégies commerciales enclenché par Free, le consommateur lambda changera-t-il d'avis sur la 4G ? La diminution des tarifs suffira-t-elle à convaincre les 62% d'insensibles du mois de novembre ? Pas si évident. Il est à supposer que dans la majorité des cas, le mobinaute utilisera le réseau 4G, par défaut. En effet, les opérateurs se contentent aujourd'hui d'ajouter à leurs forfaits déjà en place, la possibilité de se connecter en très haut débit, sans alourdir la facture du client. Ainsi, les possesseurs de smartphones compatibles (dont les nouveaux le sont systématiquement) pourront souscrire une offre 4G, sans que le réseau accessible soit le critère principal d'abonnement.
Pour rentabiliser leurs investissements dans le réseau 4G, les opérateurs devront trouver de nouveaux moyens pour attirer le "véritable" client. Par exemple, contrairement à Orange et Bouygues Telecom, SFR continue de préserver son très haut débit mobile pour ses forfaits hauts-de-gamme, en justifiant le tarif par l'accès à des services non accessibles en 3G. Il s'agit notamment de ses "Extras de SFR", qui permettent de choisir parmi cinq applications : iCoyote, Napster, Canalplay, Gameloft, ou SFR Presse. De son côté, Free a choisi de lancer la location d'un smartphone haut-de-gamme pour tenter de rentabiliser son offre. Cette idée, soumise toutefois à des conditions qu'il faut lire avec attention, pourrait tenter des abonnés qui continuent de s'équiper régulièrement. Toujours selon l'étude, le smartphone constitue en effet le deuxième achat numérique pour Noël, qui dans 46% des cas intervient dans le cadre d'un renouvellement d'équipement.