Consulter un site, échanger sur les réseaux sociaux, écouter de la musique ou regarder des vidéos : autant d’utilisations dont de plus en plus de Français souhaitent profiter partout et tout le temps. Si nous bénéficions de tarifs très abordables pour disposer d’Internet en 3G ou 4G, des points noirs demeurent en matière de couverture sur certains territoires ou encore dans les transports. Voici quelques évolutions susceptibles de faciliter encore un peu plus l’accès au web mobile cette année.
Les usages mobiles en forte croissance en 2016
+80% : c’est la hausse, sur un an, de la consommation de données par les clients des opérateurs mobiles au 2e trimestre 2016. Une forte progression que l’Arcep explique, dans son dernier observatoire du marché des communications électroniques, par « la généralisation des offres mobiles incluant de la donnée et par le nombre croissant d’utilisateurs équipés de terminaux adaptés ». Et qui provient essentiellement des clients actifs en 4G, crédités à eux seuls de 80% de l’ensemble du trafic data sur les réseaux mobiles.
A la lecture des graphiques de l’autorité de régulation, ont peut véritablement parler de croissance exponentielle, sans doute aussi favorisée par le déploiement de nouveaux supports. Et cela ne risque pas de s’arrêter de sitôt, au grand bonheur des utilisateurs qui ne conçoivent pas un déplacement sans connexion. En 2017, plusieurs obstacles au surf sans limite devraient ainsi tomber.
Les centres-bourgs bientôt tous connectés ?
L’un des objectifs de cette nouvelle année sera d’apporter une connexion Internet mobile aux centres-bourgs non desservis. Ils étaient 3 500 en 2015 (+ 268 ajoutés en février 2016), au lancement du programme porté par le gouvernement ; ils sont encore quelque 1 300 à attendre l’activation d’une antenne pour bénéficier d’une desserte Internet mobile en 3G à minima par au moins un opérateur. L’objectif étant d’atteindre 100% de couverture d’ici à la mi-2017 sur les centres-bourgs des communes identifiées.
Autre initiative visant à améliorer l’accès à Internet en mobilité : l’appel à projets « 800 sites stratégiques » (passé cet été à 1 300 sites éligibles). Un programme qui vise à soutenir financièrement les collectivités désireuses d’améliorer la couverture voix et haut-débit (3G minimum) sur des zones touristiques ou économiques prioritaires. 53 projets ont été validés lors d’une première vague, et une deuxième vague de 198 demandes est cours d’examen. Ce alors que le programme lui-même vient de muer en plate-forme de signalement à disposition des élus, France Mobile, qui doit permettre de simplifier l’identification des sites prioritaires non encore desservis, la collecte et le traitement des dossiers.
Internet dans les transports : TGV, métro
La légendaire indisponibilité d’Internet dans le train et le métro est en passe d’être vaincue. Depuis décembre dernier, en effet, les trains à grande vitesse de la SNCF permettent de se connecter gratuitement grâce à l’implantation d’antennes 4G le long du parcours et à un système de relais wi-fi à l’intérieure des rames. Lancé sur le Paris-Lyon, le dispositif TGV Connect devrait faire son apparition sur les Paris-Bordeaux, Paris-Rennes et Paris-Marseille courant 2017. Avec la promesse d’un accès Internet pour 80% des voyageurs des TGV d’ici à la fin de l’année.
Parallèlement, ça se précise pour la 4G dans le métro. Après Rennes, qui annonce une disponibilité sur son unique ligne à la mi-2017, et Toulouse, qui parle de septembre prochain, la RATP vise une couverture totale du réseau (métro + RER) pour la fin 2017. Pour l’heure, l’Internet mobile dans les transports parisiens est essentiellement réservé aux rames de la ligne 1 et des RER A et B. En 2018, ce sera au tour du métro de Lille d’être connecté en haut-débit mobile.
La 4G débarque dans les DOM
Dernière amélioration significative en 2017 : la disponibilité de la 4G dans les départements d’Outre-mer. L’Arcep a délivré le 24 novembre dernier les autorisations d’utilisation des fréquences aux opérateurs retenus, à savoir Orange, SFR (Outremer Telecom) et Free, accompagnés de Digicel et Dauphin Telecom aux Antilles et en Guyane et de ZEOP et BJT Partners à La Réunion et Mayotte. Depuis un mois, les mobinautes antillais peuvent déjà souscrire aux offres d’Orange et SFR.
Premier constat : des tarifs plus abordables à La Réunion (2h + 5 Go à partir de 19€/mois chez Orange) que sur la zone Antilles-Guyane, où le forfait 1 Go s’affiche entre 20 et 30 € et l’illimité 20 Go entre 50 à 70 €. Des tarifs qui font déjà grincer des dents : l’arrivée de Free - qui se fait toujours attendre sur la 4G - permettra peut être de secouer le marché, si l’on en croit sa promesse de dupliquer ses forfaits à 2€ et 19,99€ dans les DOM.
Du côté des abonnés métropolitains, ce déploiement permettra un surf plus confortable en roaming 4G dans les départements ultramarins, sans surcoût pour peu qu’on ait souscrit à un forfait comprenant une enveloppe d’Internet mobile en itinérance en Europe et dans les DOM. Citons notamment les forfaits RED Travel (20€/mois), SFR Power (à partir de 15€), Syma Mobile 20 Go (19,90€) ou Sosh 20 Go (24,99€) parmi les abonnements spécial voyages, que vous pourrez retrouver dans notre comparateur d'offres mobiles.