Olivier Roussat, PDG de Bouygues Telecom, souhaite changer ce mode de financement et montrer plus de transparence envers ses abonnés : « Pour être plus transparent, le paiement mensuel du téléphone sera clairement séparé du prix du forfait ». Dès la rentrée, l'achat d'un téléphone chez Bouygues Telecom pourra s'effectuer via un étalement de paiement, une alternative qui se situe entre la subvention et le crédit.
Free Mobile ou les autres opérateurs low-cost qui n'incluent pas l'achat d'un mobile dans leurs forfaits, proposent d'aider leurs abonnés à financer leur téléphone, en payant en plusieurs fois via une société de crédit (Cetelem, Cofidis, Cofinoga, Sofinco...). Mais Bouygues Telecom ne souhaite pas recourir à des organismes de crédit à la consommation, estimant que "la vente de mobiles à crédit n’a séduit qu’un nombre infime de clients", certains (intérimaires, étudiants, chômeurs...) ne pouvant pas y accéder.
Faut-il donc comprendre que l'étalement de paiement chez Bouygues Telecom sera accessible à tous les clients ? Dans tous les cas, il se déroulera sur 12 ou 24 mois. L'opérateur n'a pas précisé les cas où l'abonné résilie son contrat avant la fin de cette période. Doit-il continuer de rembourser le paiement de son téléphone, ou devra-t-il se contenter de payer des frais de résiliation, comme lors d'une subvention de mobile ?
Si Bouygues Telecom choisit aujourd'hui d'annoncer une nouvelle façon de financer les mobiles, c'est aussi pour anticiper l'arrivée de la 4G sur son réseau le 1er octobre. S'il veut garder son avance sur le déploiement du très haut débit mobile, il doit inciter ses abonnés à acheter un téléphone compatible. « Si nous voulons développer la 4G, il faut aider les consommateurs à s’équiper avec de nouveaux smartphones ».