Néanmoins, si plus de 98% de la population est "couverte", tout le monde n'a pas encore accès à Internet haut débit. Selon Paul Champsaur, président de l'ARCEP, pas moins de 750 000 foyers n'ont pas du tout accès à l'ADSL aujourd'hui.
Les causes principales d'inéligibilité à l'ADSL sont connues. Si tous les noeuds de raccordement (NRA) sont équipés, cela ne signifie pas que toutes les lignes reliées dessus soient compatibles avec la technologie ADSL. En effet, les lignes téléphoniques trop éloignées des NRA, et dont l'affaiblissement dépasse le seuil de 70dB (pour l'ADSL) et 78dB (pour le ReADSL), ne sont pas éligibles.
Wi-Fi, WiMax, Internet par satellite... des alternatives existent et commencent même à être déployées plus largement. Mais encore faut-il connaître précisement la localisation des zones blanches. "Il n'est pas normal qu'une commune ne sache pas comment ses concitoyens sont couverts en ADSL" a déclaré Paul Champsaur lors de son audition à l'Assemblée nationale mercredi dernier.
L'opérateur historique est pointé du doigt. Plusieurs membres de la délégation présents à cette audition ont indiqué que France Télécom ne fournissait pas de cartes précises de couverture ADSL, avec les débits disponibles selon les endroits. En conséquence, la future loi de modernisation de l'économie, dont une partie concerne le haut débit, pourrait obliger France Telecom à être davantage transparent.