Premièrement, SFR compte améliorer sa visibilité en rassemblant toutes ses activités autour d'une marque populaire, disposant d'une notoriété importante en France. Neuf est certes connu, mais la multiplication des rachats (Cegetel, AOL France, Club Internet, Tele2 France) de concurrents ne simplifie ni l'identification de la marque, ni le sentiment d'appartenance du consommateur.
Deuxièment, Vivendi veut fédérer ses clients pour les inciter à la convergence. Pourquoi disposer d'un abonnement à la téléphonie mobile et à Internet quand l'on peut profiter d'une seule formule "avantageuse" ? Le marché de l'ADSL représente actuellement 16 millions d'abonnements. Celui des mobiles atteint 55 millions de clients (forfaits et cartes prépayées) ! En clair, une marque unique permettrait à SFR de transformer davantage - et sans doute en dépensant moins - son propre parc d'abonnés mobile en proposant une offre haut débit "convergente".
Troisièmement, n'oublions pas l'importance de la rentabilité et des économies d'échelle. En intégrant Neuf Cegetel dans SFR, Vivendi compte réaliser d'importantes synergies. Réduction du "churn" (résiliations), optimisation des coûts de marketing et de fonctionnement, rationalisation de la politique d'achat, plan social pour supprimer les effectifs en doublon et ventes croisées (clients ADSL Neuf optant pour un forfait mobile SFR par exemple) devraient générer de 75 à 300 millions d'euros d'économies par an. Les coûts de rapprochement entre SFR et Neuf Cegetel estimés à 150 millions d'euros seraient donc amortis en moins de deux ans selon Vivendi.