Par le biais de sa plateforme ISAM 7302 (Intelligent Services Access Manager, gestionnaire d’accès intelligent) et de la technologie VDSL2, des débits de 100 mbit/s en liaison descendante et de 40 mbit/s en liaison montante sur 600 mètres ont été mesurés par China Télécom dans la ville de Foshan (province de Guangdong).
Alcatel-Lucent applique la technique de vectorisation sur le VDSL2, un standard qui permet d'utiliser des fréquences plus hautes que celles de l'ADSL classique, avec à la clé une vitesse plus rapide sur de courtes distances. La "vectorisation VDSL2 autorise de tels résultats sur les lignes cuivre existantes grâce à une technologie de suppression du bruit qui élimine les interférences entre plusieurs lignes d’un même groupe de câbles, de sorte que chacune ait un fonctionnement optimal et assure le débit le plus élevé possible.
En France, le VDSL2 n'est pas encore disponible. Un comité d'experts planche sur le sujet depuis un bon moment déjà et des expérimentations sont en cours pour vérifier que le VDSL2 ne perturbe pas les connexions ADSL qui exploitent déjà les lignes téléphoniques. En cas d'avis favorable, l'opérateur historique - Orange - disposera d'un délai de 6 mois pour autoriser les opérateurs de dégroupage à utiliser le VDSL2 sur son réseau.
Rappelons qu'au-delà d'un kilomètre et demi du central téléphonique, le VDSL2 n'apporte pas plus de débit que l'actuel ADSL2+. Le VDSL2 est donc surtout intéressant dans une architecture réseau de type FTTC, en amenant la fibre optique jusqu'au sous-répartiteur et en boostant les débits sur le "dernier kilomètre" qui sépare l'armoire de rue du modem des internautes.
En France, le VDSL2 est source de divisions. Certains opérateurs comme Orange et Free estiment que le VDSL2 est complémentaire et que c'est une première étape avant le "tout fibre". D'autres acteurs, partisans de la fibre optique jusqu'à l'abonné pour tous, craignent que le VDSL2 ne soit qu'un "pansement sur une jambe de bois" qui accentue la fracture numérique.