SFR fait certes moins bien qu'au premier trimestre mais il redresse la barre par rapport au 2ème et 3ème trimestre 2012 (+22000 et +24000), et fait sensiblement aussi bien qu'au 4ème trimestre 2012 (+35000), une période de forte activité pour les fournisseurs d'accès.
Bien qu'il ne distingue pas ses clients ADSL de ses abonnés FTTH, SFR confirme une accélération des recrutements sur le segment du très haut-débit. Pour rappel, le fournisseur d'accès annonçait 120 000 clients à la Fibre de SFR le 4 juin dernier lors du passage de ses débits à 300 mbit/s.
Sur le secteur du mobile, SFR "enregistre au deuxième trimestre sa meilleure performance depuis 18 mois". Le nombre total de clients mobiles de SFR a progressé significativement de 330 000. Ce chiffre passe d'ailleurs à 552 000 sur le segment des forfaits. La différence s'explique par la contraction du secteur du prépayé qui continue son interminable chute.
Il est intéressant de noter que SFR a recruté deux fois plus d'abonnés postpayés au second trimestre (+556 000) qu'au premier trimestre (+257 000). L'opérateur explique cette situation par une "réduction significative du churn (taux de résiliation)".
Malgré l'amélioration des niveaux de recrutement, les résultats financiers de SFR restent mitigés. Le chiffre d'affaires global recule de 11.3% par rapport à la même période en 2012. Cela représente tout de même un manque à gagner de 650 millions d'euros, causé presque exclusivement par le mobile puisque les revenus de l'Internet fixe ne reculent que de 15 millions d'euros.
Le revenu moyen par abonné (ARPU) continue par ailleurs de baisser. Il est ainsi passé de 33.33€ par abonné (et par mois) en mars dernier à 31.6€ au 30 juin 2013. La baisse de la rentabilité s'expliquant sans doute en partie par la hausse des coûts de fidélisation permettant de réduire les résiliations.
Au premier semestre 2013, l'EBITDA de SFR recule de 20.5% (soit un recul de 378 millions) par rapport à 2012. Le résultat opérationnel de SFR continue donc de se déprécier fortement par rapport à Bouygues Télécom dont l'EBITDA s'est contracté de "seulement" 90 millions entre 2012 et 2013.
Malgré les "bénéfices croissants du plan d’adaptation de coûts, en ligne avec l’objectif d’environ 500 millions d'euros d’économies par an d'ici fin 2014", SFR compte sur la 4G LTE pour augmenter ses revenus et séduire les mobinautes de plus en plus dépendants de leur smartphone et de plus en plus gourmands en data.