Où en est la déploiement de la fibre autour de Nantes ? Chargé de construire le réseau sur 14 communes de l'agglomération, SFR a fait le point sur l'avancement des opérations. Et n'a pas boudé son plaisir en présentant un déploiement "très en avance" sur le calendrier qui doit le conduire à rendre raccordables quelque 80 000 locaux d'ici à fin 2020.
Pour marquer le coup, la direction Ouest de SFR Altice avait convié la presse dans les coulisses de son réseau fibre à Saint-Herblain. L'occasion de découvrir l'envers du décor du Très Haut Débit version SFR.
Fibre sur Nantes Métropole : SFR accélère
33 000 à fin 2018, presque 62 000 à mi-octobre 2019. Il s'agit du nombre de locaux raccordables en fibre optique sur le réseau construit par SFR dans 14 communes de l'agglomération nantaise.
Franck Coudrieau, délégué régional SFR pour l'Ouest (en photo ci-dessus), s'attend à voir ce chiffre atteindre les 70 000 à fin 2019. "Très en avance" sur les engagements de l'opérateur, qui devait en avoir livré 50 000 à cette échéance. Et en bonne voie pour rendre raccordables, à fin 2020, les 83 771 locaux identifiés sur ces 14 communes, sur la base du recensement Insee 2014.
Raccordables, ou "raccordables sur demande", dans 8% des cas au maximum. 92% de locaux raccordables à fin 2020, c'est en effet ce que prévoit très précisément la convention signée par SFR avec Nantes Métropole. Les 8% restants - habitations isolées ou difficiles d'accès par exemple - devront être "raccordables sur demande". SFR aura alors six mois pour les relier au réseau si un fournisseur d'accès lui en fait la demande, pour le compte d'un client final.
Engagements contraignants
Ces objectifs chiffrés ont été fixés dans une convention signée pour déployer la fibre sur Nantes Métropole. Ils reflètent les engagements pris par SFR au niveau national : 92% de locaux raccordables à fin 2020 sur les quelque 2,6 millions de la zone réglementée (AMII) sur laquelle il déploie un réseau mutualisé sur fonds propres. Puis 100% des locaux raccordables à fin 2022. Des engageants contraignants et juridiquement opposables : s'il ne remplit pas ces objectifs à l'échelle nationale, l'opérateur s'expose ainsi des sanctions financières.
Nantes Métropole : le réseau fibre ouvert à tous les opérateurs
A Saint-Herblain, Rezé, Bouaye, La Montagne, Saint-Jean-de-Boiseau, Couëron, Bouguenais, Les Sorinières, Le Pellerin, Brains et Indre, de nombreux particuliers et professionnels peuvent donc déjà s'abonner à Internet en fibre optique. Et pas seulement chez l'opérateur au carré rouge.
SFR est en effet chargé de construire le réseau de fibre optique mutualisé, mais celui-ci est ensuite ouvert à tous les fournisseurs d'accès qui souhaitent y proposer leurs offres. SFR et RED, donc, mais aussi les marques concurrentes. Sur les 12 communes citées plus haut, on peut donc également souscrire aux offres fibre des autres fournisseurs. Celles d'Orange, mais aussi les abonnements Freebox fibre, qui y ont fait leur apparition depuis quelques mois. De même que, tout récemment, les offres fibre Bouygues Telecom, qui commencent à arriver sur les réseaux fibre déployés par SFR en zone AMII.
Exception : Saint-Aignan-Grandlieu et Saint-Léger-des-Vignes. Des locaux sont déjà raccordable sur ces deux communes, mais l'éligibilité aux offres fibres de SFR et de ses concurrents n'y sera effective que début 2020. Le temps d'observer une période de réserve de trois mois. Un délai qui doit permettre à tous les fournisseurs d'accès de partir sur un pied d'égalité à la conquête des clients. Sans donner un avantage à celui qui a construit le réseau, en l'occurrence SFR.
Retard à Saint-Herblain : SFR complète le travail
SFR, comme Orange et Free, a été épinglé cette année par l'Arcep pour des retards constatés dans certaines zones. Celles où le déploiement de la fibre avait commencé depuis plus de cinq ans. Du côté de l'opérateur au carré rouge, sept communes étaient dans le viseur du régulateur dont... Saint-Herblain.
Pourquoi ces délais sur la ville qui abrite la direction Ouest du groupe ? L'opérateur indique avoir notamment rencontré des difficultés sur deux zones arrière de point de mutualisation, à cause d'"infrastructures bouchées ou cassées". Et surtout avoir peiné à obtenir des conventions avec certains bailleurs sociaux pour aller équiper leurs immeubles.
Les zones problématiques devaient être achevées avant fin 2019 sous peine de sanctions. Et c'est d'ores et déjà chose faite. "Ces points de mutualisation ont été complétés dernièrement" assure ainsi Franck Coudrieau.