Dans le pays le plus fibré au monde, où la vitesse moyenne d'accès à Internet est la deuxième plus rapide au monde, un laboratoire vient de dépasser une vitesse de transfert que l'on imaginait physiquement infranchissable. Grâce à un modulateur de leur création, c'est à dire un matériel permettant d'émettre de la lumière en modulant son intensité et sa fréquence, ils ont permis le transfert de 109 Tb/s sur 16,8 kilomètres.
Bien évidemment, il n'est pas envisageable que nous autres particuliers bénéficions de ce taux de transfert, qui représente plusieurs centaines de fois le contenu d'un disque-dur moyen.
Par contre, les fibres optiques posées à grand renforts de millions d'euros au fond des océans pourraient retrouver une seconde jeunesse avec ce type de technologie, puisque les chercheurs ont utilisé une fibre optique de professionnel classique, dite "multicore". Dans chacun des sept cores, c'est à dire les espaces à l'intérieur de la fibre dans lesquels circule la lumière, ils ont donc fait passer plus de 15 Tb/s lors de l'expérience.
Avec de tels volumes de transfert, la lumière à l'intérieur des cores est très concentrée. La température y est très élevée et la densité lumineuse si forte dans chaque core qu'il risque d'interférer sur les messages transmis dans les autres cores, et donc de les brouiller. C'est précisément ce problème d'interférences qu'a réussi à résoudre les chercheurs japonais avec leur nouveau modulateur.