Le problème est pourtant connu depuis longtemps, y compris des publicitaires : vous rappelez-vous cette petite fille collectionnant les image de chats et tapant innocemment minou dans un moteur de recherche ?
C'était il y a à peine quelques années... et AOL vantait déjà ses outils de contrôle parental.
Aujourd'hui, chaque abonnement souscrit doit donner accès à un système de contrôle parental. Libre à l'usager, ensuite, de l'utiliser ou non. En règle générale, les systèmes de contrôle parental fonctionnent d'après une logique de liste.
Configuré sous forme de liste blanche, le contrôle parental ne donne accès qu'aux sites explicitement nommés dans la liste. Sous forme de liste noire, il sera possible d'accéder à tous les sites, hormis ceux qui sont cités dans la liste.
Souvent, le système de liste blanche est utilisé pour les enfants, dont on doit contrôler strictement l'accès, et celui de liste noire pour les adolescents, qui ont souvent besoin de faire leurs propres recherches sur Internet.
AOL n'est plus le leader de la sécurité des enfants sur Internet qu'il était il y a quelques années... Mais, alors même que ce type de logiciels de contrôle commence à peine à faire ses preuves, se prépare déjà une nouvelle vague de menaces.
En effet, les réseaux sociaux de type Facebook ou les chats, ces messageries instantanées, permettent à tout le monde de discuter autour de centres communs d'intérêt. Malgré l'intérêt de ces lieux de rencontres, c'est aussi de cette manière que des mineurs peuvent commencer à communiquer avec des personnes dangereuses.
Le problème n'est pas circonscrit à la France : en Chine, un pays où règne pourtant une censure forte de tout ce qui est trop explicite, "Environ 41% des enfants ont dit avoir parlé à un inconnu en ligne de sexe ou autres sujets qui les ont dérangés", nous rapporte Xinhua. On comprend que les autorités veuillent réagir à cet impressionnant résultat d'une étude de Symantec...
En Europe, les pouvoirs publics réagissent aussi : une enveloppe de 55 millions d'euros est prévue pour couvrir le budget de l'extension, sur la période 2009-2013, de leur programme "Pour un internet plus sûr", soit une augmentation de 10 millions en comparaison du budget alloué pour les années 2005-2008.
Dans une étude sur les résultats de la première vague, les entreprises et les personnes interrogées se sont montrées plutôt conciliantes. On peut retrouver sur le site de l'Union Européenne le détail de cette étude et des réponses aux questionnaires.
De nouveaux champs d'action seront probablement ouverts aux enquêteurs, puisque le "grooming", l'action de préparer un mineur psychologiquement à des actions plus osées, sera vigoureusement combattu. Les documents écrits ou pseudo-photographiques seront probablement aussi, désormais, en ligne de mire.