Pour permettre à tous les Français d'accéder aux réseaux numériques, le gouvernement souhaite généraliser l'accès à l'Internet haut débit fixe. Les opérateurs "seront invités à proposer" une offre en 512kbit/s à 35€ par mois. Il reste donc à définir les opérateurs concernés s'ils daignent répondre à l'invitation, à vérifier si cette connexion serait sujette à quota, si l'upload y est aussi compris et si le ping est également intégré au coeur des négociations.
Si dans le cadre de celles-ci ne sont pas évoqués ping, quotas ou upload, il faut rappeler qu'aujourd'hui, presque 100% des zones sont déjà éligibles à un accès bidirectionnel à Internet par satellite, ce qui ferait malheureusement de cette proposition un non-évènement.
Les collectivités locales devraient être mieux informées des modifications de réseaux, et notamment des opérations de dégroupage, touchant leur territoire. Des cartes permettant de suivre ces modifications devraient également, par ailleurs, leur être fournies.
Pour devenir des acteurs du développement local, elles pourraient également prendre une part minoritaire dans le capital de sociétés d'économie mixte ou dans des réseaux ouverts, une mesure permettant de compléter ces dispositif existants que sont les Délégations de Service Public ou les Partenariats Public-Privé.
Le gouvernement confirme aussi son envie de développer l'Internet haut débit mobile en réutilisant les fréquences basses, hertziennes, cette sous-bande 790-862 MHz des fréquences utilisée aujourd'hui par la télévision analogique. Une date a été donnée pour finaliser ce projet : "le 30 novembre 2011, comme la loi le prévoit"
Côté très haut débit, le gouvernement rappelle son projet de droit à la fibre optique, analogue au droit à l’antenne a été mis en place, un droit devant permettre à chaque Français de se faire raccorder à un réseau en fibre optique s’il dispose d’une offre d’un opérateur. Il évoque également le pré-câblage obligatoire, en fibre optique, à partir de 2010, de tous les immeubles, qui a été instauré afin d’accélérer le déploiement du très haut débit, ainsi que l'obligation de mutualisation des réseaux à très haut débit a été définie, en un point de raccordement facilement accessible pour les opérateurs tiers.
Par ailleurs, le gouvernement souhaite que les différentes infrastructures (réseaux câblés, électriques, de distribution d’eau ou d’assainissement) puissent être utilisés pour le déploiement du très haut-débit.
Pour aider au déploiement de ce très haut-débit, un label pourrait faire son apparition dans les zones d'activité, pour aider à l'information des entreprises et des particuliers intéressés pour y investir.
Les procédures pour la pose de fibre optique devraient être améliorées par de nouvelles dispositions contraignantes. Ainsi, une rue ne sera plus ouverte une fois pour y faire transiter tous les réseaux classiques... puis une seconde fois pour la fibre optique. De plus, le déploiement sur le réseau aérien de la fibre optique est envisagé de plus en plus sérieusement.
Moins robuste aux dégâts du vent qu'une fibre enterrée, une fibre déployée en aérien, par exemple en étant enroulée autour d'un fil électrique, est beaucoup moins coûteuse à déployer.