D'ici 2015, l’opérateur veut apporter la fibre optique jusqu'à l'abonné (FTTH) dans 3 600 communes réparties dans 220 agglomérations, incluant l’ensemble des grandes villes et des villes moyennes. La couverture FTTH d'Orange serait alors de 10 millions de foyers en 2015 et 15 millions en 2020, soit 60 % des foyers français.
2 milliards pour le FTTH
Sur la période 2010-2015, Orange rappelle qu'il investira 2 milliards d'euros uniquement sur le FTTH. L'opérateur précise qu'il "associera les autres opérateurs intéressés à ces déploiements en leur proposant toutes les modalités d’accès prévues par la réglementation, notamment des offres de cofinancement".
Récemment, deux concurrents d'Orange - SFR et Bouygues - ont noué un partenariat de co-investissement pour mutualiser leurs investissements dans la fibre optique horizontale.
Malgré les annonces positives des uns et des autres, Eric Besson (Secrétaire d'Etat à l’économie numérique) a invité Orange et les autres opérateurs à accélérer le déployement de la fibre optique. Au 31 décembre 2010, un million de foyers étaient éligibles au FTTH. L'objectif du gouvernement est de doubler ce chiffre d'ici la fin de l'année 2011.
D'après nos sources, les objectifs d'Orange en 2011 seraient :
- de multiplier l'investissement Fibre par 2,5 (par rapport à 2010)
- de raccorder 400 000 nouveaux foyers (soit 4 fois plus qu'en 2010)
- de passer la base d'abonnés FTTH de 50 000 à 120 000 clients
La FTTH pour les uns, le FTTC pour les autres
Parallèlement au FTTH, Orange indique qu'il "souhaite développer une approche coopérative avec les collectivités locales pour leur apporter des solutions de montée en débit". Concrètement, l'opérateur pourrait prochainement proposer de fibrer les sous-répartiteurs (FTTC). Cette solution a le mérite d'améliorer les débits (pourquoi pas du VDSL2 jusqu'à 50Mbits comme en Allemagne ?) et de préparer le déploiement de la fibre jusqu'à l'abonné.
En revanche, elle pose également de nombreuses questions techniques, économiques et concurrentielles puisque la sous-boucle locale de cuivre appartient à France Télécom. Une question se pose notamment pour les opérateurs alternatifs : devront-ils financer l’installation d'un DSLAM ADSL sur les dizaines de sous-répartiteurs qui sont reliés au central téléphonique déjà dégroupé ?