Ce financement intervient dans le cadre d'une deuxième tranche de travaux (la première tranche concernait le centre-ville de Papeete). Cette fois-ci l'agglomération tahitienne pourra bénéficier d'un réseau très haut débit, jusqu’à Punaauia à l’Ouest, ainsi que les communes de Pirae, Arue et Mahina, à l’Est. "Il s’agit de travaux opérationnels qui consistent à tirer des fils de fibres optiques depuis les centres techniques de l’OPT vers les habitations. Une première partie a déjà été réalisée. Cette fois ce sera la grande agglomération", précise Marcel Tuihani. Le déploiement sera installé pour la fin de l'année.
Cette nouvelle infrastructure va répondre aux besoins des internautes polynésiens qui subissent régulièrement des problèmes de connexion. "La fibre optique devrait stabiliser les connexions et permettre d’avoir un meilleur débit. J’ai également demandé à l’OPT une feuille de route pour ouvrir des services à forte valeur ajoutée vers ses clients." Alors qu'en métropole, les offres triple play sont majoritairement présentes, ce n'est pas le cas dans les DOM-TOM. Un des objectifs consiste donc à développement l'accès à des services de télévision, de vidéo à la demande, mais aussi de domotique.
Ces travaux de déploiement de la fibre jusqu'à l'abonné sont rendus possibles grâce à l'installation en juin 2010 du câble sous-marin en fibre optique Honotua, reliant Hawaii et Tahiti. Même s'il possède une capacité de 650 Gbit/s et qu'il peut être encore largement utilisé, l'éventualité d'un deuxième câble sous-marin a été évoquée, pour répondre essentiellement à une question de sécurité du réseau. Selon le ministère, les risques d'endommagement sont limités, mais l'idée consisterait aussi à générer des retombées économiques pour le territoire et pour la rentabilisation du câble Honotua. Pour ce projet, la société Axiom a proposé deux options : une vers l’Amérique du Sud (Chili via l’île de Pâques) et une vers l’Australie.