Au niveau national, parmi 16 propositions, les personnes interrogées ont majoritairement sélectionné "le montant des impôts locaux" comme sujet à traiter en priorité. Puis, suivent la lutte contre la délinquance, le stationnement, les transports en commun, la gestion des déchets... La couverture numérique (3G et 4G, fibre optique, etc) - sujet qui n'apparaissait pas lors des précédentes élections municipales (ndlr) - a été cochée par 18% des sondés et se positionne ainsi en 11ème place du classement des priorités.
Pourtant, en observant les résultats en détail, selon le taux de population de la ville, la couverture numérique devient le deuxième sujet le plus important pour les communes de moins de 1000 habitants. Au contraire, dans les villes où la population dépasse les 30 000 habitants, le haut débit dégringole à la dernière place.
Incontestablement, la question de la couverture numérique ne se pose plus vraiment au sein des grandes métropoles, mais elle reste essentielle dans les petites communes qui connaissent encore beaucoup de zones blanches et grises. Même en zone rurale, l'accès au haut et très haut débit devient une nécessité tant au niveau personnel, qu'au niveau professionnel.
Selon l'ARCEP, 10.50% des lignes téléphoniques n'étaient pas éligibles à une offre ADSL supérieure à 2 Mb/s au 31 décembre 2012. La carte ci-dessous révèle une réelle disparité des niveaux de service entre les zones urbaines et les zones rurales. Même si les technologies se sont développées (ADSL 2+, VDSL...), elles concernent les logements proches du central, et laissent de côté les abonnés les plus éloignés. Orange revendique pourtant une couverture totale du territoire en haut-débit : "si le réseau cuivre couvre plus de 99% du parc, il est complété par d'autres solutions comme l'internet par satellite".
Pour satisfaire le besoin de leurs habitants, les élus locaux doivent actionner des leviers à leur disposition pour aider au déploiement et à l'amélioration du réseau haut débit. La loi Pintat de 2009 relative à la fracture numérique allait dans ce sens, en soulignant "la nécessité de moderniser les gros multiplexeurs dans les communes rurales", qui datés des années 70/80 empêchaient l'arrivée de l'internet. Bruno Janet, directeur des relations avec les collectivités locales d'Orange, précise que le groupe tiendra son engagement "à dépenser 60 millions d'euros pour moderniser les multiplexeurs (les GMUX) [...] pour un achèvement d’ici fin 2014".
Le Plan France Très Haut Débit mis en place par le Gouvernement s'intéresse également au déploiement dans les zones rurales. En utilisant des technologies mixtes (fibre, VDSL2, hertziennes...), l'objectif est de réduire la fracture numérique dans les territoires les plus reculés.