Le spectre d'une saturation des réseaux Internet a été brandi à plusieurs reprises au début du confinement. Un risque globalement inexistant, ont fait valoir de nombreux experts, hormis localement sur des antennes mobiles sur-sollicitées. Traduction dans l'étude spécialement dédié à l'impact du confinement sur les débits Internet que vient de publier nPerf. Notre partenaire pour le test de débit observe ainsi un léger affaissement des performances sur les réseaux mobiles des quatre opérateurs en France métropolitaine. En revanche, celle des connexions fixes de leurs clients n'ont pas faibli, et parfois même augmenté.
Mobile : débits en baisse de 10%
Beaucoup plus utilisés qu'en temps normal, par des Français confinés toute la journée chez eux, les réseaux mobiles en zone résidentielle n'étaient pas vraiment taillés pour encaisser ce surcroît de trafic du jour au lendemain. Partagés par tous les riverains d'une même antenne, ils n'ont pu délivrer leurs performances habituelles, et cela se matérialise dans l'étude :
Source : baromètre des connexions Internet fixes et mobile en France métropolitaine - T1 2020/Covid-19
(la mention 01/03 sur le graphique correspond au mois de mars complet jusqu'au 31)
Est observée une baisse des débits moyens de 10%, soit 4 Mb/s, en moyenne sur la fin mars. Accompagné d'un tassement sur les performances en navigation, notamment chez Orange et Free, tandis que le streaming reste stable. "Après analyse approfondie du mois de mars, le confinement qui ne démarre que le 14 n’a pas eu davantage d’impact chez ces deux opérateurs que sur SFR et Bouygues Telecom", a toutefois précisé nPerf par la suite. L'ensemble reste ainsi "très acceptable" chez les 4 opérateurs, estime nPerf.
Fixe : le confinement affecte peu les débits
Le confinement n'a pas vraiment eu d'impact négatif sur les débits Internet fixe, en revanche. L'ensemble a même eu tendance à s'améliorer fin mars, selon les tests compilés par nPerf. C'est notamment le cas chez Bouygues Telecom, SFR et Orange, avec une exception du côté de Free, qui a accusé un coup de mou fin mars.
En fibre, les débits Internet sont restés globalement stables chez Orange et Free, tandis que SFR affiche une progression constante depuis le début de l'année, laquelle ne s'est pas démentie malgré le confinement. Quand aux performances de Bouygues Telecom en fibre, elles sont orientées à la hausse également en fin de trimestre. Une amélioration que l'on est tenté de rapprocher du coup de pouce accordé par l'opérateur à tous ses clients confinés : sur toutes les offres, le débit maximum théorique a été boosté à 1 Gb/s, d'ordinaire réservé au haut-de-gamme.