Décidé à prendre une participation de 35% dans le capital du futur groupe Areva-Alstom, Bouygues chercherait à vendre sa filiale de téléphonie mobile. Le groupe égyptien Orascom serait sur les rangs. Mais il ne devrait pas être le seul à s'intéresser aux 8,8 millions d'abonnés à un forfait Bouygues.
Un désengagement de Bouygues dans les télécoms pourrait intéresser d'autres opérateurs soucieux de faire contrepoids aux 2 leaders actuels du marché que sont France Télécom - Orange et Neuf Cegetel - SFR. Citons quelques hypothèses de travail :
- Numericable se lance pour transformer le partenariat (offre Quadruple play) en activité à part entière. Le cablo-opérateur, dont les actionnaires ont déjà investi sur Completel, ferait d'une pierre deux coups en arrivant sur les marchés de l'ADSL et de la téléphonie mobile quasi simultanément.
- Telecom Italia peut aussi avoir une carte à jouer. Sa marque française, Alice, ne propose toujours pas d'offre ADSL Quadruple Play WIFi/GSM. Le géant italien deviendrait un acteur de taille sur le marché français, directement face à Orange et SFR. Une manière aussi de renforcer sa position - encore fragile - sur le secteur du haut débit. Mais Telecom Italia cassera-t-il sa tirelire ?
- Bien que la croissance externe ne soit pas sa stratégie principale, Iliad pourrait tout de même considérer Bouygues comme un levier supplémentaire pour faire face à Orange et Neuf Cegetel-SFR. Mais Iliad s'est déjà lancé dans de vastes investissements sur son réseau ADSL, sur la fibre optique et est candidat à l'acquisition de la 4ème licence 3G.