Ce pays, nos lecteurs concernés l'auront compris, est le royaume de Belgique.
On y retrouve les quotas typiques des accès par satellite. Par exemple, si l'on veut bénéficier de l'accès ADSL Light, de ses 2 Mbps en réception, 256 Kbps en émission et ses 1 Go de quota, il faudra débourser 31€55 par mois.
Avec une ligne téléphonique "Classic" à 17€50 par mois, c'est donc 49€ par mois que doivent débourser nos voisins belges pour, simplement, "chercher de l'info ou envoyer et recevoir des e-mails sans téléchargement de fichiers lourds".
Un tarif ressemblant beaucoup à celui de l'offre la moins chère de Com2Sat... une offre, elle, associée à un quota de 3 Go et, d'ailleurs, également distribuée en Belgique, comme le rappelle l'Agence Wallonne des Télécommunications.
Une telle politique de tarifs rend aujourd'hui la division "Internet" de Belgacom vulnérable à une offensive des cablo-opérateurs, qu'ils viennent de France, d'Allemagne ou d'outre-manche.
Même le satellite y est devenu compétitif, alors que cette technologie est plutôt prévue pour pallier les problèmes des personnes en zone blanche, ou pour accélérer les connexions de ceux qui ne se suffisent pas du ReADSL.
Ce n'est pas le récent rachat de Scarlet, qui insufflait un peu de concurrence dans un marché figé, qui devrait améliorer les choses et faire souffler le vent de la réforme dans les bronches du géant belge.
En Belgique, si les usagers sont souvent déçus du faible rapport qualité-prix de leurs solutions, à l'instar des récents propos de Test-Achats, le conseil d'administration de Belgacom n'a pas non plus la frite.
Pas assez de partenariats à l'international, pas d'investissements hors du marché belge... le bilan des années Bellens est dur ! La Belgique est pourtant devenue, sous sa houlette, l'un des pays où l'accès à haut-débit à Internet est le meilleur sur le plan international, avec une sixième place mondiale pour 21% d'accès potentiellement supérieur à 5 Mbits, et une seconde place avec 90% d'accès supérieurs à 2 Mbps, selon le document d'Akamai.
Les dividendes de cette entreprise récemment cotée en Bourse sont également restés à un bon niveau, pour le plus grand plaisir des actionnaires et du plus grand d'entre eux, l'Etat Belge.
Véritable cash-machine à l'avenir très flou, Belgacom est désormais à la croisée des chemins, à l'instar de son PDG, Didier Bellens. Son CDD de six ans de luxe, à 2.5 millions d'euros l'année hors bonus, doit en effet se terminer en mars 2009. Et, étant donné qu'un préavis de six mois est nécessaire pour signifier au CEO sa fin de contrat, la décision devrait être prise dès août par le gouvernement.