Bouygues a précisé que sa Box repose sur un processeur Marvell Armada 1500 Pro dont le moteur de décompression est capable de décoder les flux TV en ultra haute définition (UHD). Derrière tous ces "termes barbares" se cache finalement une réalité simple. La qualité des contenus vidéos est sur le point de franchir un nouveau seuil, mais pour en profiter, il faut d'abord que les équipementiers produisent une nouvelle génération de puces compatibles avec le standard "4K".
La promesse de l'ultra HD est de fournir une image 4 fois plus fine que l'actuelle haute définition. Avec une définition de 3540 x 2160 pixels, l'ultra HD constitue une véritable rupture en offrant une expérience visuelle enrichie avec un meilleur rendu, davantage de détails et de couleurs... La Bbox est donc prête pour l'ultra HD. Si l'on ne peut que féliciter Bouygues pour avoir choisi un partenaire de la qualité de Marvell (Google l'a également choisi pour sa clé Chromecast), deux problèmes de taille se posent néanmoins.
Le premier concerne le débit que monopolisera les flux UHD. Quelle part de la population pourra réellement profiter de l'UHD ? Quels seront les critères d'éligibilité retenus pour y accéder ? A titre d'exemple, Netflix propose des films en ultra haute définition qui mobilisent une bande passante de 25 Mbit/s, soit 4 fois plus que l'équivalent en HD. Autant dire que seules connexions VDSL2 et les logements raccordés à la fibre optique peuvent en bénéficier.
La démocratisation de l'ultra HD sera intiment liée à la généralisation du nouveau format de compression HEVC/H.265 qui promet de diviser les besoins de bande passante. D'utant qu'en marge des développements sur le HEVC (notamment chez Orange Labs), certaines sociétés spécialisées, telles que Beamr Video, travaillent parallèlement sur des technologies d'optimisation pour réduire encore davantage le débit minimum nécessaire tout en préservant le rendu perceptible.