A Robecq, les élus ont débattu vendredi dernier pour décider de la manière de soigner ce mal qu'est le bas-débit. Un mal qui donne la sensation à ceux qui en souffrent de "ne pas être des citoyens comme les autres", un cas flagrant de rupture d'égalité.
Les édiles ont donc pris le problème à bras le corps, autour d'une table ronde et en présence de Pascal Demouillez, un émissaire de France Telecom. Si en 2005, le Wimax était mis à l'honneur pour "traiter les zones d'ombre", ce sont aujourd'hui les NRA-ZO (NRA Zone d'Ombre), de véritables petits répartiteurs de poche, qui sont aujourd'hui mis en avant.
Malgré son coût relativement peu élevé à l'installation, le Wimax est aujourd'hui un peu mis de côté dans les plans anti- zones blanches, et tout d'abord parce que le débit disponible et proposé reste généralement un peu faible, en tout cas pas suffisant pour permettre de bénéficier de la télévision et donc d'offres "triple play".
Une autre raison de ce revirement de position est que les émissions d'ondes radio de ce type ont récemment fait l'objet de polémiques et d'une certaine forme de contestation civile. Enfin, l'activité Wimax n'a pas pu être déployée autant qu'elle aurait dû l'être, les constructeurs de matériel ayant pris du retard pour la commercialisation de leurs nouveaux matériels.
Le problème principal des NRA-ZO est leur coût de déploiement. Leur construction et la pose des câbles rendent leur prix prohibitif... Faute d'être rentable pour l'opérateur de boucle locale, les NRA-ZO sont désormais à la charge des collectivités locales.
Aujourd'hui, si le Wimax est une solution parfois oubliée, l'accès bidirectionnel à Internet par satellite continue de s'imposer comme solution de dernier recours. Qu'il s'agisse de NordNet, de Numéo, de Sat2Way ou de Vivéole, ce ne sont plus aujourd'hui ni les solutions, ni la concurrence qui manquent dans ce secteur.
En termes d'impact pour le budget des collectivités locales, il s'agit généralement, tout simplement, de proposer une subvention pour financer une partie de l'achat du pack. Cette solution, qui peut sembler onéreuse au premier abord, ne l'est pas tant à l'usage. En effet, s'il est possible d'amener systématiquement le haut-débit à tout le monde, tout le monde ne souhaitera pour autant payer pour un forfait. Par conséquent, les collectivités étudient souvent l'idée de ne financer que des actions ponctuelles, pour ceux qui le souhaitent réellement.