Du 7 au 11 mai, 140 techniciens, venus du monde entier (États-Unis, Chine, Europe) et représentant 40 entreprises, opéreront des tests grandeur nature pour vérifier que leur matériel est compatible avec celui de leurs concurrents. Ces rassemblements baptisés "Plugtests" sont organisés par l'ETSI (Institut européen des normes de télécommunication) et concernent des technologies qui seront sur le marché d'ici trois à quatre ans.
A quoi servent ces "Plugtests" ? Tout simplement à tester l'interopérabilité et la qualité des nouveaux équipements dans des conditions réelles. Au sein d'un réseau ouvert, des flux Internet, de téléphonie Voix sur IP, de TV numérique et de vidéo à la demande Haute Définition sont utilisés pour mesurer le niveau de qualité de service (QoS) et comme témoins validant la performance des matériels.
Parmi les technologies attendues et testées, la fibre optique (et notamment la technologie GPON - Gigabit Passive Optical Network) aura une place de choix. "C'est ce qui va nous faire passer du haut-débit au très haut-débit" explique Jacques Chatras, directeur du site France Télécom R & D de Lannion, où sont concentrées toutes les recherches françaises en matière de fibre optique.
Selon les professionnels de l'ETSI et de France Télécom, le congrès mondial de Lannion va accélérer le processus de généralisation de la fibre optique. Un responsable de France Télécom, premier FAI français et second opérateur européen, souligne par ailleurs que "c'est la toute première fois au monde qu'un test de la technologie GPON sera supervisé par un opérateur (France Télécom) et non plus dans des laboratoires indépendants".