Le grand feuilleton de la Ligue 1 se joue autant sur le terrain qu'en coulisses. En effet, alors que les 18 équipes jouent ce week-end pour le compte de la 19ème journée, la LFP négocie toujours pour l'attribution des droits de TV du championnat de France sur la période 2024-2029. Après l'échec de l'appel d'offres au mois d'octobre, la Ligue continue à négocier de gré à gré avec différents diffuseurs potentiels. Mais pour le moment, impossible de savoir comment regarder la Ligue 1 à la télévision la saison prochaine. On attend toujours la fumée blanche.
DAZN en pole position
Marc Watson, Chief commercial Officer de DAZN n'a jamais caché que son "projet de long terme" est de "devenir un leader de la diffusion sportive en France". Et pour y arriver, il ne fait pas mystère de son ambition d'acheter les droits TV de la Ligue 1.
Depuis l'échec de l'appel d'offres, DAZN, le "Netflix du sport" a fait plusieurs offres à la Ligue pour diffuser l'ensemble des matchs. Toutes refusées. Car pas encore à la hauteur de l'objectif de Vincent Labrune qui est d'atteindre 900 millions de droits globaux.
Avec l'échec de l'appels d'offres, les diffuseurs potentiels intéressés pensaient que le temps allait jouer en leur faveur. Mais du temps, Vincent Labrune en a encore et il se montre inflexible. Il l'est d'autant plus que DAZN n'est pas le seul à négocier avec la LFP.
Et si beIN Sports raflait la mise ?
beIN Sports a peut-être très bien caché son jeu. Car pendant longtemps, le groupe de médias qatari a fait mine de ne pas être intéressé par les droits TV de la Ligue 1. Grâce à son accord avec Canal+ qui lui rapporte 250 millions par an, il est à l'équilibre. Alors, à quoi bien investir dans un championnat dont tout le monde dit qu'il manque d'attractivité, qui plus est si Kylian Mbappé le quitte en fin de saison ?
Et pourtant, beIN Sports négocie bel et bien avec la Ligue. Dans ce rapprochement, Nasser al-Khelaïfi joue un rôle essentiel. Le président du PSG sait que pour briller sur la scène européenne et internationale, il a besoin d'une Ligue 1 compétitive et pas d'une Ligue 1 qui s'appauvrisse avec des droits TV revus à la baisse. Voilà pourquoi Nasser al-Khelaïfi a chargé Youssef Al-Obaidly, le patron de beIN Sports, d'étudier la possibilité d'investir sur les droits TV de la Ligue 1.
Il se murmure depuis quelques jours qu'en plus de DAZN, un deuxième diffuseur, beIN Sports donc, pourrait hériter de trois trois matchs dont un en exclu (celui du vendredi soir) et de deux autres en co-diffusion (un le samedi et un le dimanche).
Canal+ se frotte le mains
Canal+ a claqué la porte des négociations mais il les suit de près, de très près même. Car, si ce scénario là était retenu par la Ligue, il satisferait pleinement Canal+. En effet, le groupe ne payerait pas le moindre centime pour les droits TV de la Ligue 1, mais il pourrait malgré tout diffuser 100% des matchs. Car rappelons-le, Canal+ est le distributeur de DAZN et beIN Sports.
Et Amazon n'a pas dit son dernier mot
Jusqu'à la fin de la saison, Amazon et sa chaîne Le Pass Ligue 1, disponible sur Amazon Prime Video est le diffuseur principal de la Ligue 1. Et même si Alex Green, le patron d'Amazon qui gère le dossier des droits TV de la Ligue 1 assure que son groupe a perdu beaucoup d'argent et qu'il ne peut pas investir autant que les 250 millions qu'il a mis sur la table lors du dernier appels d'offres, il n'est pas complètement hors-jeu et continue de négocier lui aussi avec la Ligue. D'ailleurs, il se verrait bien diffuser le match du vendredi soir, qui plus est sil il s'agit du choix n°3.
A sept mois de la prochaine saison de Ligue 1, la partie de poker menteur continue donc. Et nul ne sait qui en sortira vainqueur.