Netflix en perte de vitesse, Max en pleine bourre
Au niveau mondial, tout va bien pour Netflix. Le leader du marché de la SVoD, qui a annoncé hier ses résultats trimestriels, continue d'avancer et fait preuve d'une bonne santé. Avec des ventes qui s'établissent à 9,8 milliards de dollars, en hausse de 15% sur un an, un profit qui bondit de 52% pour s'établir à 2,9 milliards, une marque qui passe de 22 à 30% et 5,1 millions de nouveaux abonnés, tous les feux sont au vert.
Et pourtant, en France, Netflix commence un peu à perdre de sa superbe. Entre le 3ème trimestre 2022 et la même période de 2024, le géant du streaming a perdu sept point de parts des usages, en passant de 69% à 62%. Netflix reste le leader incontestable et incontesté du marché de la SVoD en France, mais depuis deux ans, il perd du terrain. Un recul sensible.
Mais Netflix n'est pas le seul à rencontrer une situation difficile dans l'hexagone. Il y a également Disney+. Le géant du divertissement Disney+ perd également du terrain, avec des parts des usages qui passent de 15% à 11%.
Une situation dont profite pleinement Amazon Prime Video. Le service de vidéo en streaming inclus dans le programme Amazon Prime voit ses parts des usages passer de 16% à 19%.
Quant à Max, qui a fait son apparition en France le 11 juin, elle semble avoir profité pleinement de l'effet Jeux Olympiques, qu'elle a diffusés en intégralité via Eurosport. "Pour son premier trimestre d'exploitation plein, le service a atteint cinq points de part d'usage", révèle Philippe Bailly de NPA Conseil, un site internet spécialisé dans le secteur des médias. À peine arrivée, Max se positionne d'emblée comme la quatrième plateforme la plus consommée.
Les services de SVoD séduisent moins les jeunes
C'est l'autre fait marquant du baromètre SVoD Médiamétrie : de manière générale, les services de vidéos en streaming par abonnement attirent moins d'utilisateurs qu'auparavant. En effet, le nombre de visiteurs quotidiens des plateformes de SVoD est revenu à 8,1 millions. Un chiffre en baisse de 400000 par rapport à la même période de 2023 et de 800000 par rapport à la même période de 2022.
Cette baisse s'explique par le désintérêt grandissant des moins de 35 ans pour la SVoD. "Alors qu’ils sont été historiquement les locomotives de la consommation de SVoD, les moins de 35 ans voient leur part des usages continuer à s’éroder (-7 points en deux ans), pour se rapprocher de leur poids dans la population (38 % de la consommation vs 30 % dans la population)", note Philippe Bailly.
En revanche, les 35/49 ans sont en passe de devenir des surconsommateurs. Avec 36% des usages (versus 28 % de la population), ils sont proches de devenir les premiers contributeurs à l’usage de la SVoD.
En matière de contenus, les séries restent de très loin le genre le plus consommé par les SVoDistes (65%), mais elles sont en recul de trois points. Un phénomène qui s'explique par la baisse de nouveaux contenus originaux sur les différentes plateformes.