A l’heure du bilan 2018, Orange empile les trophées. L’opérateur historique a reçu hier le prix de meilleur opérateur mobile de l’année, décerné par QoSi, spécialiste de la mesure de qualité des réseaux télécoms. Déjà lauréat du palmarès 2018 de nPerf sur l’Internet mobile et sur l’Internet fixe, Orange domine ses concurrents sur la plupart des critères pris en compte dans l'édition 2018 de l'étude Qosi, à commencer par les débits data. En zone rurale, il se fait toutefois voler la vedette par Bouygues et SFR.
Débit, navigation, streaming, appels : Orange premier partout
Orange doit notamment ce trophée à ses performances en matière de débit : 36,8 Mb/S en moyenne en réception toutes zones confondues, et 10,4 Mb/s en émission. Loin devant ses trois rivaux, Bouygues Telecom, SFR et Free, dans cet ordre. En termes d’usages (navigation et streaming), l’écart est moins sensible entre Orange et ses deux dauphins, tandis que Free, déjà distancé sur les débits, se voit régulièrement distancé. La faute au bridage de la 3G en itinérance sur le réseau Orange, à 1 Mb/s en réception (en 2018), ainsi qu’à une couverture 4G moins étendue que celle de ses concurrents, analyse QoSi.
En zone rurale, Bouygues et SFR devant Orange
L’étude propose également une ventilation de ces résultats par zone géographique : grandes villes, villes, moyennes et zones rurales. Si Orange domine de la tête et des épaules sur les plus grandes agglos et celles comptant plus de 10 000 habitants, ce n’est pas le cas en zone rurale. En campagne, c’est Bouygues Telecom qui décroche la première place, sur les débits comme sur les usages, suivi de près par SFR. Ce qui n’est guère surprenant quand on sait que les deux opérateurs mutualisent une grande partie de leur réseau mobile sur ces territoires ruraux.
Encore 8% de communes oubliées de l’Internet mobile
Une situation confirmée par un autre indicateur : la proportion de communes présentant des débits inférieurs à 10 Mb/s (pour 3 tests sur 4) pour chacun des opérateurs. Cette donnée vise à matérialiser « le déploiement d’une 4G efficace à l’échelle du territoire », explique l’étude. Là aussi, Bouygues vire en tête, avec 40% de communes située sous ce seuil de 10 Mb/s, devant SFR (42%) et Free (66%).
Au total, 41% des communes françaises testées présentent des débits inférieurs à 10 Mb/s. Et 8% ne peuvent même pas prétendre à 0,5 Mb/s, c’est-à-dire que l’Internet mobile y est inutilisable. Régions les plus mal loties : Bourgogne Franche Comté et Nouvelle-Aquitaine, où la moitié des communes se situent sous les 10 Mb/s.