Comme tous les trimestres et suivant celui publié en février dernier, l’ARCEP (l’Autorité des Communications électroniques et des postes) fait le point sur le respect des obligations de déploiement des opérateurs en 2G, 3G ou 4G.
Le programme « zones blanches – centres-bourgs » - 2G-3G : griefs à Orange et à SFR
3800 centres-bourgs ont été identifiés par l’Etat comme « absolument non couverts » jusqu’en 2015, soit 1% de la population. Les opérateurs, sont conjointement tenus « grâce à un réseau mutualisé et moyennant un financement public » d’apporter une couverture de base selon un calendrier précis :
- D’ici le 31 décembre 2016 : un service voix/SMS (en 2G ou en 3G)
- D’ici le 30 juin 2017 : un service haut-débit
Dans tous les cas, dans les six mois qui suivent la mise à disposition du pylône par les pouvoirs publics, le service doit être apporté par les opérateurs.
Sur ce programme en particulier, l’ARCEP émet des griefs à l’encontre d’Orange et de SFR qui étaient supposés couvrir respectivement 8 et 53 centres-bourgs avant le 1er janvier 2016 alors qu’il leur restait respectivement 5 et 47 centres-bourgs à couvrir en début d’année. En revanche, Bouygues Telecom avait une obligation sur 17 centres-bourgs, qui, eux, étaient bien couverts en début d’année.
La couverture en 4G de la zone peu dense
Concernant la 4G, une zone peu dense de 22 500 communes rurales a été identifiée, soit 18% de la population et 63% du territoire. Sur ce créneau, les opérateurs qui ont acquis des fréquences 4G en bande 800MHz (soit les trois opérateurs Orange, Bouygues et SFR) ont des obligations de couverture en 4G sur cette zone d’ici le 17 janvier 2017.
Un nouvel observatoire sera publié en septembre.
Des prix en hausse sur les offres haut-débit et très haut-débit
En outre, l’ARCEP publie également un observatoire annuel de l’évolution des prix concernant les offres fixes et mobiles.
Sur le mobile, les prix continuent à baisser : multiplication des promotions et surtout développement des offres « SIM only » sans subvention mobile. Par ailleurs, l’ARCEP note, l’augmentation des volumes de datas proposées dans les forfaits mobiles sur tarifs constants. Ainsi les prix des services mobiles ont baissé de 5.5% en moyenne sur l’année, cette baisse est néanmoins moins importante que les années précédentes (-10.6% en 2014 et -26.6% en 2013). Cette baisse concerne particulièrement les moyens et petits consommateurs.
En revanche, sur le fixe, la tendance est autre : si les prix sont globalement stables entre 2014 et 2015 (+0.2%). Cependant, entre janvier et décembre 2015, les prix ont augmenté de 2.5%. Cette hausse est dûe principalement à des hausses de tarifs sur les offres avec accès à internet en très haut débit.