Ce chiffre impressionnant signifie un taux de pénétration (ratio du nombre de cartes SIM sur la population française) qui s'élève à 117,1%, mais si l'on prend en compte les utilisateurs réels (ni les enfants, ni les personnes âgée, ni les personnes n'ayant pas de mobile), le taux devrait dépasser les 200%. Sur ces 76,8 millions de cartes à fin 2013, la part des SIM dédiées aux forfaits est de 55 millions, le reste des cartes SIM concernant les objets connectés et les abonnements bloqués.
Pour expliquer cette croissance, l'étude de l'ARCEP met en évidence un accroissement de plus de 8% du nombre de forfaits et abonnements (hors cartes SIM « machine to machine »), avec presque 4 millions de cartes en un an. Une tendance qui se poursuit, avec une augmentation de 745.000 SIM sur le premier trimestre 2014, avec en outre une augmentation massive des cartes dites MtoM (Machine to Machine), destinées aux objets communicants. Avec l'explosion des objets connectés, montres, caméras, domotique dans la maison et autres appareils, les années qui viennent devraient voir la part de ce secteur augmenter rapidement…
Un trafic en forte hausse
Avec plus de cartes SIM, plus d'abonnements et plus de forfaits 3G et 4G, le trafic des communications téléphoniques mobiles atteint 36,3 milliards de minutes au quatrième trimestre 2013, soit 3,7 milliards de minutes supplémentaires par rapport au quatrième trimestre 2012. Les clients dépassent pour la première fois les trois heures de communications mensuelles depuis leur téléphone mobile (3h03 en moyenne par mois exactement), soit un quart d'heure de plus par mois que l'année précédent.
Le nombre de « SMS » émis (50,9 milliards) au cours du quatrième trimestre 2013 continue d'augmenter (+3,9% en un an) mais à un rythme moins élevé qu'en 2012 (on se situait entre +20 et +30% en 2012). De plus en plus d'utilisateurs utilisent en effet les solutions alternatives des réseaux sociaux et applications communautaires pour les échanges de ce type. Les clients des opérateurs ont envoyé, en moyenne, 258 SMS par mois au cours du quatrième trimestre 2013 contre 253 SMS au quatrième trimestre 2012.
Le trafic de données émises et reçues par les clients sur leur téléphone mobile (ou via les clés internet) atteint 47 548 téraoctets au quatrième trimestre 2013, soit une croissance annuelle de 67,0%. L'explosion des forfaits intégrant Internet, en 4G notamment, et des quotas en fair use qui augmentent, explique facilement cette progression. La consommation moyenne mensuelle en data atteint 221 mégaoctets par client (hors cartes internet) au quatrième trimestre 2013, et ne cesse de s'accroître chaque trimestre (+70,1% en un an au quatrième trimestre 2013).
Le paradoxe des revenus des opérateurs, en baisse
Si les français profitent largement de la concurrence pour obtenir des forfaits moins chers et moins engageants, cela se ressent chez les opérateurs mobiles, avec des revenus des services mobiles qui s'élèvent à 3,5 milliards d'euros HT au quatrième trimestre 2013. Un chiffre toujours en recul depuis le deuxième trimestre 2011 (-15,8% en un an au quatrième trimestre 2013). La baisse atteint 14,0% pour l'ensemble de l'année 2013 par rapport à 2012, une tendance constatée dans l'ensemble des pays européens. Cela s'explique essentiellement par l'explosion des nouveaux forfaits à faible coût, souvent sans engagement, et à la migration ininterrompue des clients vers des forfaits sans subvention. De même, le nombre de cartes prépayées recule de 2,6 millions en un an, souffrant là encore des forfaits lowcost vraiment très attractifs et du développement du roaming.