Pour rappeler la situation actuelle, un contrat avait été signé entre Orange et Free Mobile, concernant l'itinérance 2G/3G, permettant au second d'utiliser le réseau mobile du premier afin de compenser son retard de déploiement des infrastructures techniques. De quoi justifier une concurrence avec le moins de distorsions possibles, même si pour les usagers, cela impliquait parfois déjà une qualité de service dégradée.
Les deux opérateurs Orange et Free Mobile ont fournis à l'ARCEP (tout comme SFR et Bouygues Telecom pour une situation similaire sur la 4G), un avenant à leur contrat le 15 juin dernier afin d'acter l’extinction progressive entre 2017 et 2020 de cette itinérance de Free Mobile sur le réseau 2G/3G d'Orange. Mais selon les informations fourniers sur une interview de Pierre Louette (directeur général délégué de Free mobile) chez nos collègues des Echos , les modalités de cette extinction impliquent une complexité qui semble avoir orienté Free Mobile vers une solution de bridage qui pourrait impacter sérieusement la connexion mobile des abonnés Free Mobile.
Vers une baisse de qualité sur l'ensemble des réseaux 2G/3G Free mobile ?
Malgré les préconisations de l'ARCEP, selon cet article des Echos, Free limiterait progressivement le débit mis à disposition de ses clients quand ils sont en transit sur le réseau d'Orange, et ne choisirait pas une extinction par zones géographiques.Un choix cornélien s'il en est, car impossible pour Free Mobile de tout simplement couper cette itinérance purement et simplement sur certaines plaques : mieux avoir un réseau de moins bonne qualité que pas de réseau du tout…
Un réseau 4G pas encore au top et un réseau 2G/3G à compléter
Free Mobile pourrait payer très cher son manque d'investissement sur les infrastructures de ses réseaux numériques depuis quelques mois. En plus d'un réseau 4G encore en retrait face à la concurrence, surtout en dehors des zones denses et moyennement denses, l'opérateur risque de voir la qualité de son réseau mobile 2G/3G lui aussi impacté. Cela devrait obliger Free à sérieusement s'activer, comme SFR pour depuis 6 mois, pour mettre en service massivement des antennes sur tout le territoire afin de combler au plus vite un écart qui pourrait se creuser.
Actuellement, selon le dernier observatoire de l'ANFR au 1er juin, avec 2 à 3 fois moins d'antennes 2G/3G que ses trois concurrents (6 666 contre 20 213 pour Orange par exemple en 3G), Free couvre environ 84,5 % de la population en 3G avec son réseau propre (et 68,3 % en 4G).