La fibre à partir de 19,99€

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Free : le mobile dope les résultats 2016, l'Internet fixe attend la fibre

Le groupe Iliad vient de publier son bilan financier pour l'année passée : toujours au beau fixe sur la téléphonie, Free ne convainc pas tout à fait sur le volet Internet. Mais n'a pas dit son dernier mot.

Free : le mobile dope les résultats 2016, l'Internet fixe attend la fibre
Yann Daoulas - modifié le 05/09/2019 à 17h09

Mis à jour le 8 mars 2017 : A l'occasion de son bilan financier, Free a également indiqué qu'il avait étendu en 2016 ses accords de cofinancement du déploiement de la fibre en zones très denses à l'ensemble des zones déployées par Orange, soit un potentiel de 8,6 millions de prises FTTH.

Free : financials FY2016Une « performance commerciale exceptionnelle » : l’annonce, en exergue de la dernière communication financière de la maison Niel, s’accompagne de deux satisfecits. La société revendique ainsi la place de « 1er opérateur alternatif haut débit et très haut débit » devant SFR et le statut de « 1er recruteur sur le mobile pour le 20e trimestre consécutif ». Si, sur ce dernier point, le dynamisme de Free est indéniable, le bilan est moins flamboyant sur l’Internet fixe. L'heure est venue d'accélérer sur la fibre.

Mobile : près de 13 millions d’abonnés

Free mobile : 12,7 millions d'abonnés en 2016

Le quatrième opérateur a poursuivi sa moisson de clients l’an passé, avec plus de 1 million d’abonnés mobiles supplémentaires (net de résiliation). De quoi porter son parc à 12,7 millions d’utilisateurs, ce qui le place juste derrière Bouygues (13 millions), aux alentours des 18% de part de marché. Une dynamique qui s’explique par le succès du forfait à 19,99€ (15,99€ pour les abonnés Freebox).

Cette formule compte en effet pour 75% des recrutements nets de l’opérateur, portée par ses 50 Go d’Internet mobile, qui répondent à l’utilisation croissante de la 4G (4,9 Go/mois par abonné en moyenne, en hausse de 50% en 2016). Dopé par les ventes de ce forfait, le chiffre d’affaires de la partie mobile s’envole logiquement de 12%, pour dépasser, pour la première fois, les 2 milliards d’euros.

Couverture mobile : 89% en 3G, 76% en 4G

A cet engouement pour les offres de téléphonie répond un effort de déploiement visant notamment à répondre à cette demande croissante d’Internet mobile. Le groupe évoque à cet égard une »« année record », avec « plus de 2 400 nouveaux sites 3G sur la période », « l’aménagement de 3 300 sites en 4G » pour exploiter le 1 800 MHz et « l’ouverture de 236 sites en 700 MHz ».

Résultat : un taux de couverture qui atteint 89% de la population en 3G, et 76% en 4G, légèrement au-dessus des 75% visés il y a un an. Avec l’objectif ambitieux de porter son empreinte à 85% sur la 4G à fin 2017. L'opérateur comblerait ainsi une partie de son retard sur Orange (88% à fin 2016), Bouygues (85%) et SFR (81%).

Fixe : pas vraiment d’effet Canal

Internet : Free dépasse SFR en 2016

La belle santé du mobile a largement contribué à la hausse du résultat d’exploitation, avec une marge opérationnelle qui repasse au dessus des 35% pour la première fois 2012. Cette performance qui vient compenser la baisse de la marge sur le fixe liée, notamment, aux coûts engendrés par la lancement des offres Freebox Révolution avec TV by Canal Panorama.

Une formule qui a permis d’améliorer quelque peu le chiffre d’affaires sur le fixe, avec un revenu moyen par abonné (ARPU) en hausse de 0,2€ à 34,70€ au 4e trimestre. Mais qui, pour l’heure, n’a pas vraiment stimulé les recrutements : 247 000 en 2016 contre 270 000 l’année précédente, et même -33 000 sur un an au 2e semestre.

Et si Free est bel et bien, aujourd’hui, le « 1e opérateur alternatif » français devant SFR avec, près de 24% du marché, il doit autant cette place à sa croissance régulière qu’à l’hémorragie de clients connue par le carré rouge ces dernières années. Et n’est pas à l’abri d’un redressement de son rival, qui s’emploie à reconquérir la clientèle à coup d’exclusivités sur le sport (Premier League, avec la F1 ou la Champions League en ligne de mire) et les divertissements.

2020 : 2 millions d’abonnés à la fibre de Free ?

Déploiement fibre : Free vise 9 millions de prises FTTH en 2018

C'est pourquoi le très haut débit, et en particulier la fibre jusqu’au domicile (FTTH), constitue un relais de croissance crucial. Le parc d’abonnés de Free sur cette technologie reste encore modeste (310 000) face aux 1,3 million d’Orange et aux 1,9 million en fibre et câble de SFR. Et la belle hausse du nombre de prises raccordables en FTTH (+75% à 4,4 millions) en 2016 ne suffit pas à rattraper Orange et ses près de 6,9 millions de lignes éligibles, tandis que SFR affiche près de 9 millions de prises fibre et câble.

Free profite donc de cette publication pour annoncer la couleur : la marque vise 9 millions de prises raccordable sur l’ensemble du territoire dès la fin 2018 et 20 millions à horizon 2022. Ce qui rendrait ses Freebox Revolution, Mini 4K, et – ne désespérons pas – Freebox v7 en version fibre accessibles à 75% des foyers éligibles, selon les chiffres du plan France THD Pour ce faire, l'opérateur indique dans son dernier rapport de gestion qu'il pourra compter sur l'extension de ses accords de cofinancement avec Orange sur l'ensemble des zones déployées par l'opérateur historique en Zones très denses, ce qui lui donnera accès, à terme, à 8,6 millions de prises FTTH. De quoi accroître significativement son parc d’abonnés : aux 200 000 nouveaux clients attendus en 2017 s’ajouteraient 300 000 à 500 000 souscripteurs supplémentaires chaque année, selon les objectifs d’Iliad. Soit une prévision « haute » de 2 millions de clients fibre Free à fin 2020, et au minimum 1,4 million...

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