Bien que l'ARCEP ne confirme pas encore officiellement - des campagnes de mesure et des vérifications sont en cours - Jean Ludovic Silicani (ancien président de l'ARCEP) a déclaré il ya quelques jours que "selon les informations disponibles à ce jour, Free devrait être à même de respecter mi-janvier son obligation d'une couverture de 75 % de la population, par ses propres fréquences, donc indépendamment de l'accord d'itinérance avec Orange qui devra bien sûr progressivement prendre fin".
Selon le dernier décompte de l'Agence Nationale des Fréquences, Free Mobile disposerait actuellement d'un parc de 4400 supports 3G, essentiellement concentrés dans les zones denses. Après une première étape (27% de la population) validée par le Gendarme des Télécoms en décembre 2011, puis ce second objectif, Free Mobile se concentre désormais sur la capillarisation de son réseau dans les zones moins denses. Le 12 janvier 2018, Free mobile devra en effet respecter une obligation de couverture de 90%.
75% de la population en 2015 et 90% en 2018
Avec 75% de la population couverte en 3 ans, on peut se dire que l'objectif sera facile à tenir. Pourtant, il n'en est rien. Il est de plus en plus difficile d'atteindre les français à mesure que l'opérateur s'attaque à la couverture des zones rurales les moins peuplées. Pour atteindre son objectif de 90%, il faudra sans doute que Free déploie autant de nouvelles antennes 3G ! Ainsi, Orange, SFR, et Bouygues disposent chacun d'un parc de supports 3G compris entre 12300 et 18500 pour couvrir entre 95 et 99% des français. Avec 4400 sites, Free a donc encore du pain sur la planche.
Comment Free mobile compte-t-il déployer plusieurs milliers de nouveaux supports mobiles ? Outre ses propres installations généralement situés à proximité des noeuds de raccordement ADSL qu'il dégroupe, Free a signé des accords avec des opérateurs d'infrastructures tels que TDF ou encore des bailleurs pour installer ses antennes sur des toits-terrasses, châteaux d'eau et églises par exemple. En attendant que Free active son réseau dans les zones peu denses, il continuera donc de se reposer sur le réseau 3G d'Orange avec qui il a signé un contrat d'itinérance en mars 2011 et qui court jusqu'au janvier 2018.